18/4 MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE Source : MNHN, Paris ADANSONIA est un journal international consacré aux divers aspects de la botanique phanéro- gamique et plus particulièrement à la connaissance systématique du monde végétal intertropical. Chaque volume annuel se compose de quatre fascicules trimestriels totalisant 500 à 600 pages. ADANSONIA is an international journal ofbotanyof the vascular plants, particularly devoted to ail aspects of the investigation of tropical floras. One annual volume consists in 4 quarterly issues amounting to a total of 500-600 pages. Adansonia est publié par le Laboratoire de Phanérogamie, Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, France. Direction /Directors : A. Aubréville, J.-F. Leroy. Rédaction /Editors : A. Le Thomas, J. Jérémie. Édition et diffusion IPublication manager: J. Raynal. Comité de lecture jReferees: J. Bosser, Paris; E. Boureau, Paris; F. Ehrendorfer, Wien; F. R. Fos- berg, Washington; F. Hailé, Montpellier; V. H. Heywood, Reading; L. A. S. Johnson, Sydney; C. Kalkman, Leiden; R. Letouzey, Paris; J. Miège, Genève; R. E. G. Pichi Sermolli, Perugia; P. H. Raven, Saint-Louis; R. Schnell, Paris; A. Takhtajan, Leningrad; M. Van Campo, Mont¬ pellier. Manuscrits : Les articles proposés au journal pour acceptation ne doivent pas, en principe, excéder 25 pages une fois imprimés, illustrations comprises. Ils sont examinés par les responsables de la revue et soumis au besoin à un membre competent du Comité de lecture. Un manuscrit peut être retourné à son auteur pour modification; il est instamment recommandé aux auteurs de lire attentivement les instructions détaillées en page 3 de cette couverture. Une fois acceptés les manus¬ crits sont normalement publiés rapidement (4 à 6 mois). En cas de refus d’un article, seules les pièces originales (illustrations) seront retournées à l’auteur. Manuscripts : Paper s submitted for publication should not exceed 21 printed pages. They are examined by the éditorial board, and if necessary submitted to a spécial referee. A manuscript may be returned to its author to be modified, and authors should carefully read the directions printed on next inner cover page (English version sent on request). Accepted manuscripts are normally quickly published (within 4 to 6 months). Only original documents such as illustrations of a rejected paper are returned to the author. Tirés-à-part : 50 tirés-à-part gratuits sont attribués par article, quel que soit le nombre de ses auteurs. Des exemplaires supplémentaires peuvent être commandés lors de l’envoi du manuscrit. Reprints : 50 copies of each paper are printed free of charge, irrespective of the number ofits authors. Additional copies may be ordered when the manuscript is being sent. Correspondance : Toute correspondance (manuscrits, commandes, abonnements) doit être adressée à : Postal address: Any correspondence (manuscripts, orders, subscriptions) should be adressed to: ASSOCIATION DE BOTANIQUE TROPICALE (Adansonia) 16, rue Buffon 75005 PARIS, France. Abonnements /Subscriptions: Les abonnements permanents (standing orders) sont acceptés et soumis à préfacturation (prepayment). Tarif (price) 1979 (vol. 19) : FF 230. AUTRES PUBLICATIONS DE L’ASSOCIATION DE BOTANIQUE TROPICALE Flore de Madagascar et des Comores, 86 vol. parus (issued (76 disponibles javailable) FF 2979. Flore du Gabon, 24 vol. parus /issued .FF 1496. Flore du Cameroun, 20 vol. parus Iissued .FF 1200. Flore du Cambodge, Laos et Viêt-Nam, 16 vol. parus /issued .FF 672. Flore de la Nouvelle-Calédonie et dépendances, 8 vol. parus /issued. .FF 881. (prix révisables sans préavis) Source : MNHN, Paris âdâ TRAVAUX PUBLIÉS SOUS LA DIRECTION DE A. AUBRÉVILLE et Jean-F. LEROY Membre de l’Institut Professeur Professeur Honoraire au Muséum au Muséum Série 2 TOME 18 Fascicule 4 Date de Publication : 30 Avril 1979 ISSN 0001-804X MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE Laboratoire de Phanérogamie 16, rue Buffon, 75005 Paris 1979 Source : MNHN, Paris SOMMAIRE - CONTENTS Halle, N. — Analyse du réseau phyllotaxique des écussons du cône chez Pinus.393 Analysis of the phyllotaxic pattern of the cône scales in Pinus. Jacques-Félix, H. — Espèces nouvelles et peu connues du genre Memecylon (Melastomataceæ) en Afrique.409 New and little known African species of Memecylon (Melastomataceæ). Dokosi, O. B. — A new species of Elytraria (Acanthaceæ) occurring in East Africa.433 Une nouvelle espèce d'Elytraria (Acanthaceæ) d'Afrique orientale. Boiteau, P. & Allorge, L. — Nouveaux taxons d’Alyxia (Apo- cynaceæ) de Nouvelle-Calédonie.443 New taxa of Alyxia (Apocynaceæ) from New Caledonia. Arbo, M. M. — Révision del género Erblichia (Turneraceæ). . . . 459 Révision du genre Erblichia (Turneraceæ). Guého, J. — Une nouvelle espèce de Gouania (Rhamnaceæ) endé¬ mique de l’île Rodrigues aux Mascareignes.483 A new species of Gouania ( Rhamnaceæ) endemic from Rodrigues Island ( Mascarene). Hladik, A. & Halle, N. — Note sur les endocarpes de quatre espèces de Spondias d’Amérique (Anacardiaceæ).487 On the endocarps of four American species of Spondias (Anacardiaceæ). Source : MNHN, Paris ANALYSE DU RÉSEAU PHYLLOTAXIQUE DES ÉCUSSONS DU CÔNE CHEZ PINUS N. Halle Hallé, N. — 30.04.1979. Analyse du réseau phyllotaxique des écussons du cône chez Pinus, Adansonia, ser. 2, 18 (4) : 393-408. Paris. ISSN 0001-804X. Résumé : Dans un cône de Pin les séries parasliques d’écussons définissent des aires parastiques continues (APC) ou discontinues, suivant la disposition de leurs éléments entre la base et le sommet. Les multiples combinaisons rencontrées sont étudiées. La localisation sur le cône des différentes séries d’APC (des systèmes 1, 2, 3, 5, 8 et 13) permet, chez Pinus pinaster Ait., de définir 4 zones distinctes séparées par des lignes de transition plus ou moins sinueuses. P. muricata D. Don présente des APC d'un système 21, absent chez beaucoup d’espèces européennes, et révèle 6 zones. Des différences portant sur le nombre de zones, leur localisation, la qualité et la quantité de leurs APC, donnent des caractères descriptifs nouveaux. Diverses espèces sont analysées et des perspectives taxonomiques se dégagent. P. lemoniana Benth. se sépare du P. pinaster d’après les caractères de ses APC. Abstract : In a cône of Pine, parastichous sériés of scales are defining conti- nuous parastichous areas (APC) or discontinuous areas, depending on the level along the cône. Many spécifie arrangements are investigated. Diffe¬ rent kinds of APC (from 1, 2, 3, 5, 8 and 13 order) in Pinus pinaster Ait. delimit four distinct zones separated by more or less sinuous boundaries. P. muricata D. Don has APC of order 21, absent in many european species, and shows six zones. Différences in the number of zones, their position, quality and quantity of APC, provide new diagnostic characters. Some species are analysed and taxonomie perspectives are deduced. P. lemoniana Benth. is separated from P. pinaster through his APC characters. Nicolas Hallé, Laboratoire de Phanérogamie, 16 rue Buffon, 75005 Paris, France. OBSERVATIONS PRÉLIMINAIRES SUR LA FORME DES ÉCUSSONS Dans un cône de Pin, la forme des écussons (indépendamment de leur relief) est très variable. Les lignes de contact et les commissures qui les séparent forment un réseau notablement diversifié de la base au sommet du cône. Chaque écusson a un contour plus ou moins régulièrement poly¬ gonal; il peut présenter 3, 4, 5, 6 ou au plus 7 segments de contact avec les écussons qui l’entourent. Il peut aussi présenter 3 ou 4 points commis- suraux au contact des écussons voisins. Segments et angles de contact forment un maximum de 8 éléments, à la manière des 4 côtés et des 4 som¬ mets d’une case d’échiquier. La surface en plan des écussons est aussi assez variable; les plus petits, ceux des écailles stériles, sont situés vers les extrémités du cône. Les grands, Source : MNHN, Paris — 394 — moins variables, sont ceux des écailles fertiles. Les surfaces dépendent d’une part du diamètre du cône, et d’autre part du nombre d’écussons dans la zone considérée (c'est-à-dire de leur densité évaluée en projection ortho¬ gonale et par unité de longueur d’axe du cône). A diamètre égal la densité la plus forte donne les écussons les plus petits. A densité égale les écussons les plus grands sont évidemment situés là où le diamètre du cône est le plus grand. Rarement grand diamètre et faible densité ne cumulent pas leurs effets et, comme chez Pinuspaluslris Miller, les plus grands écussons peuvent être situés dans le tiers supérieur atténué du cône. G. Russel Shaw (1914) a déjà décrit ces différences en établissant une distinction entre la phyllotaxie qu'il qualifie de définie, où il y aurait un certain équilibre entre diamètre et densité, et la phyllotaxie dite indé¬ finie qui refléterait un certain déséquilibre entre ces deux facteurs. Mais, bien que cet auteur ait montré des différences qui caractérisent des groupes choisis de 4 écussons en position cruciforme, il n’a pas vu l’intérêt capital de la modification progressive des aires parastiques. Nous ne sommes plus du tout d’accord avec lui lorsqu’il croit pouvoir dire à propos de la phyllotaxie des cônes de Pins : « its further employment is exceedingly restricted on account of the constant répétition of the same orders among the species ». Ce point de vue révèle une connaissance insuffisante du problème. Nous allons proposer une méthode d’analyse plus fine que celle de Shaw, préciser certaines particularités de la forme variable des écussons et fournir des exemples pratiques d’utilisation taxonomique des caractères de la trame phyllotaxique des cônes de Pinus. Notre méthode descriptive, ici développée, a déjà été présentée succinc¬ tement, mais avec une illustration importante, dans les Comptes Rendus de l’Académie des Sciences, Paris (1979). DONNÉES GÉNÉRALES SUR LES AIRES PARASTIQUES DE PINUS Le problème est limité pour le moment à l’étude des cônes de Pins à écailles dures, écusson bien délimité et ombilic dorsal. Les marges des écussons forment une trame d’aires entrecroisées qui se réfèrent à un nombre assez limité de parastiques ou spirales secondaires. Si l’on tient compte de la numérotation de la spirale génératrice déterminée au préalable par la méthode classique 1 , on observe facilement des successions d’écailles disposées de 8 en 8, 5 en 5, 13 en 13 qui forment des aires parastiques. Chez quelques espèces seulement on trouve des successions continues de 21 en 21 (Pinus muricata D. Don, P. serotina Michaux). Toutes les espèces présentent, mais de façon parfois peu évidente car localisées dans la partie subapicale du cône, des successions continues de 3 en 3 ou de 2 en 2. Sur la spirale génératrice elle-même, des écussons contigus à numéros de 1 en 1, s’observent assez souvent tout au sommet. Dans tous les cas cités ces mêmes 1. K. Schimper, 1829; A. Braun, 1831; Ch. Martins, 1833; L. & A. Bravais, 1838. Source : MNHN, Paris — 395 — aires parastiques se prolongent en suites discontinues d’écussons soit vers la base soit vers le sommet du cône, parfois des deux côtés. Ainsi ces aires parastiques, fondamentales parce qu’en partie au moins continues, sont de types dits 1 (spirale génératrice), 2,3,5,8,13 et facultative¬ ment 21. Dans de rares cas, à titre d’anomalie on rencontre des successions différentes (exemple : 2, 4, 6 ou 7, 11, sur un cône de P inus pinasler de l’île de Ré, N. Hallé 6579 ; 2, 4, 6, 10, 16 sur un cône de P. halepensis, s. loc.). Sens de torsion : on sait que si les I, 3, 8 et 21 sont dextres, les 2, 5 et 13 sont sénestres et vice versa. Chez beaucoup d'espèces étudiées, les deux types de rotation ayant été rencontrés, la précision ne paraît pas très utile. Si l’on précise par exemple D8 ou S8 (écussons de 8 en 8 formant une aire parastique dextre ou sénestre), il est intéressant de savoir que le sens de rotation des « 8 » est toujours le même que celui de la spirale géné¬ ratrice. Source : MNHN, Paris — 396 — VARIATION DES AIRES PARASTIQUES Une aire parastique complète s’étudie pratiquement de la base au sommet du cône. La succession des écussons qui la composent se sépare en aires parastiques continues, ou APC, là où les écussons se touchent entre eux, et en aires parastiques discontinues, ou APD, là où les écussons sont espacés (Fig. 1). Les APC sont elles-mêmes diversifiées en portions que l’on peut qualifier de majeures, dont les successions d’écussons forment un ruban aux deux bords parallèles (parcours d’une tour sur un échiquier). Les séries sont dites submajeures lorsque de très faibles décalages produisent des sinuosités très faibles sur les deux bords du ruban. D’autres séries d'écussons sont qualifiées de mineures quand les contacts entre écussons successifs sont réduits ou même ponctiformes (parcours d’un fou sur un échiquier), PI. 1, J. Les APD sont diversifiées à leur tour en séries d’éléments séparés entre eux par une, deux ou plusieurs rangées obliques d’écussons (Fig. 1, 8 et 9). SYNOPSIS DES VARIATIONS SIMPLES DE LA TRAME La figure 2 présente une classification empirique des différents modèles d’écussons rencontrés dans l’étude de la trame phyllotaxique. Abstraction faite des types intermédiaires progressivement variés, ce sont des cas simples à répartition homogène qui sont proposés comme schémas de référence. En /, deux séries d’APC majeures se croisent à angle droit : les unes sont dextres, fed , les autres sénestres, heb. Chaque écusson est en contact avec 8 autres : 4 par des côtés communs, 4 autres par des sommets communs. Se croisent ainsi en e dans la même figure les APC mineures iea et gec. Cet exemple choisi comme point de départ correspond au modèle de « phyllotaxie définie » au sens de Shaw. En la et lb, les schémas sont des variantes aiguës et obtuses du cas précédent. Malgré les différences d’angle ils se réfèrent encore à la phyllo¬ taxie définie. En 2, on a un schéma qui dérive de 1 par «torsion desserrante»; en e se croisent l’APC majeure fed , l’APC submajeure heb et l’APC mineure iea. Variantes des écailles quadrangulaires carrées, on trouve parfois des modèles rectangulaires (2a, 2b) ou obliques (2c, 2d). En 3, le schéma dérive de 1 par « torsion resserrante ». Mêmes variantes que ci-dessus (3a à 3d). En 4, le modèle dérive de 1 par « étirement longitudinal »; en e se coupent 3 APC mineures : fed, lieb et gec; iea est devenu une APD : quand une foule s’engage dans un passage étroit où elle s’étire, il est difficile à deux personnes qui se suivent de rester ensemble; cette image nous paraît Source : MNHN, Paris — 397 — éclairer utilement certains aspects des problèmes phyllotaxiques. 4a et 4b sont des variantes allongées ou comprimées du schéma 4. En 5, le schéma dérive de 1 par « étirement transversal »; en e se coupent 3 APC mineures : fed, heb et iea ; ceg est devenu une APD. 5a et 5b sont des variantes allongées ou comprimées du modèle 5. Source : MNHN, Paris — 398 — EXEMPLE PRATIQUE CHEZ LE PIN MARITIME Matériel : Pinus pinaster Ait. subsp. atlantica H. de Villar, bois Henri IV, île de Ré, 25.12.1978 (N. Hallé 6579). Lot homogène (sauf un cas d’anomalie noté ci-dessus) dont un spécimen de référence a été analysé plus spécialement : longueur 135 mm, 183 écailles, spirale génératrice sénestre. Note : Le nombre total approximatif d'écailles (N) est malheureuse¬ ment rarement précisé dans les descriptions; il s’évalue pourtant aisément à partir d’un comptage (n) effectué sur une parastique quelconque. Ainsi par comptage sur parastique 8, 5 ou 13, on a : N # n X 8 # ri X 5 # n" X 13. Source : MNHN, Paris Source : MNHN, Paris — 400 — Préparation et technique : Les pyramides des écussons, fortement saillantes et carénées dans l’espèce, sont arasées au rabot « Surform » de façon à laisser intactes les lignes de contact. Celles-ci apparaissent alors au fond de sillons inférieurs à 1 mm de largeur et 0,5 mm de profondeur. Ainsi préparé, l’échantillon resté fermé mesure 140 mm dans sa plus grande circonférence située entre le tiers et le quart inférieur de la longueur. La surface ayant été tout autour polie au papier abrasif, les écailles sont numé¬ rotées (fig. 3) et les aires parastiques relevées comme suit : la surface pré¬ parée est enveloppée de ruban adhésif transparent en revêtement pellicu- laire continu. On y trace les sutures et les numéros des écussons; des bandes sont découpées au scalpel puis déroulées à plat : on a obtenu ainsi les relevés d’aires parastiques figurés planche 1. Observations : On dénombre un total de 32 aires parastiques conti¬ nues : 12 APC sénestres (1 + 3 + 8) et 20 APC dextres (2 + 5 + 13). Les longueurs des APC varient comme suit (exemples figurés) : SI = 51 mm D5 = 384 mm D2 = 96 mm S8 = 182 mm S3 = 235 + 112 mm (avec une interruption) D13 = 89 mm L’ensemble des liaisons entre écussons permet de distinguer des zones transversales qui se succèdent de la base au sommet du cône (fig. 4) : Zone 1 (de 0 à environ 50 % de la hauteur totale du cône) : au-dessus d’une petite série basale d’écussons subhexagonaux, les APC8 sont sub¬ majeures puis majeures; les APC 13 sont des mineures redressées et les APC5 des mineures couchées; le sommet de la zone atteint l’écusson 133, fin de la plus longue APC13; la plus courte n’atteint que l’écusson 98. Total des APC de la zone : 13 + 8 + 5 = 26. En pratique, pour l’exemple étudié, la zone 1 se compose des écussons 0 à 102 qui forment une suite numérique continue et n’appartiennent pas aux APC3; tous sont hexagonaux, sauf 3 exceptions au niveau supérieur (98, 100, 101). Zone 2 (d’environ 50 à 85 /) : les APC5 sont majeures puis sub¬ majeures puis à nouveau majeures; les APC8 sont des mineures redressées et les APC3 des mineures couchées; la base de la zone correspond au début des APC3 qui relaient les APC13; le sommet de la zone correspond à la fin des APC8. Total des APC : 8 + 5 + 3 = 16. En pratique, pour l’exemple étudié, la zone 2 se compose des écussons 134 à 163 qui forment une suite numérique continue et n’appartiennent ni aux APC 13 ni aux APC2; tous sont hexagonaux. Zone 3 (d’environ 85 à 95 %) : les APC3 sont majeures ou sub¬ majeures; les APC5 sont des mineures redressées; les APC2 sont des mi¬ neures couchées; la base de la zone correspond au début des APC2 qui Source : MNHN, Paris — 401 — relaient les APC8; le sommet de la zone correspond à la fin des APC5. Total des APC : 5 + 3 + 2 = 10. En pratique, pour l'exemple étudié, la zone 3 se compose des écussons 172 à 176 qui forment une suite numérique continue et n’appartiennent ni aux APC8 ni à l’APCl; ils sont à 5 ou à 6 côtés. Zone 4 (d’environ 95 % au sommet) : les APC2 sont submajeures; les APC3 sont des mineures redressées; l’APCl est une mineure couchée; la base de la zone correspond au début de l’APCl qui relaie les APC5. Total des APC : 3 + 2 + 1 = 6. En pratique, la zone 4 de l’exemple étudié se compose des écussons successifs 180 à 183 qui, sur la spirale génératrice, appartiennent à l’APCl sans faire partie des APC5 ; ils sont à 6, 5, 4 ou 3 côtés. Source : MNHN, Paris — 402 — ANALYSE DES TRANSITIONS INTERZONES Transition 1 (située entre les zones 1 et 2) : les terminaisons vers le haut des APC13 se rapportent aux écussons suivants : 98, 101, 103, 104, 105, 106, 108, 109, 113, 115, 123, 125 et 133; les terminaisons vers le bas des APC3 sont les écussons 103, 105 et 110; il a été tenu compte d’inter¬ ruptions dues à de petites irrégularités entre 112 et 118 d’une part, entre 125 et 128 d’autre part; les 12 écussons qui appartiennent à la fois aux systèmes des APC13 et des APC3 (en gris plus foncé sur la fig. 5) consti¬ tuent la transition réelle qui s’étend en ligne sinueuse entre 46 et 62 %. Dans cette interzone on n’observe qu’une seule disposition en échiquier au carrefour des écussons 100, 113, 105 et 108, double liaison que ne résout pas l’examen à la loupe : ce cas rare se présente donc comme exceptionnel au sein d’une trame à variation continue; on peut en conclure que la « phyllo- taxie définie » de Shaw est, au moins chez Pinus pinaster, le fruit d’une vue de l’esprit plutôt que d’une réalité. Il faudrait un groupe important de carre¬ fours similaires voisins entre eux pour réaliser le système rigoureusement défini de Shaw et ce n’est jamais le cas. 2 o rte Z Fig. 5. — Étude de la transition entre les zones I et 2; les éléments contigus des APC13 et des APC3 ont été respectivement figurés en continuité. On voit ainsi comment les APC3 couchées prennent la relève des APC13 redressées. Douze écussons (gris foncé) appar¬ tiennent à la fois aux APC13 et aux APC3; ils permettent de localiser exactement la sépara¬ tion entre les deux zones : 109. 106, 103, 108, 113, 105, 110, 123, 120, 133, 125, 112. Les pourcentages se rapportent à la hauteur du cône. Source : MNHN, Paris — 403 — En pratique, dans l’exemple étudié, la transition annulaire 1 se com¬ pose des écussons 103 à 133 qui forment une suite numérique continue entre les niveaux supérieurs de la plus courte et de la plus longue APC13; ils sont à 5, 6 ou 7 côtés. Transition 2 (entre les zones 2 et 3) : les terminaisons vers le haut des APC8 concernent les écussons suivants : 164, 165, 166, 167, 168, 170 et 171; les terminaisons vers le bas des APC2 sont les écussons 167 et 168; on note une liaison supplémentaire entre 164 et 166 et c’est, avec 161 et 169, le seul carrefour en échiquier de cette interzone; les 7 écussons qui appartiennent à la fois aux systèmes des APC8 et des APC2 (en gris plus foncé sur la figure 6) constituent la transition réelle qui est un peu sinueuse entre 81 et 90 % du cône. En pratique, dans l’exemple étudié, la transition annulaire 2 se com¬ pose des écussons 164 et 171 qui forment une suite numérique continue entre les niveaux supérieurs de la plus courte et de la plus longue APC8 ; comme dans l’interzone précédente ils sont à 5, 6 ou 7 côtés. Transition 3 (entre les zones 3 et 4) : les terminaisons vers le haut des APC5 se rapportent aux écussons suivants : 175, 176, 177, 178 et 179; la terminaison vers le bas de l’APCl est l’écusson 177. La région ne comporte aucune liaison irrégulière et aucun carrefour en échiquier. Les écussons zone z Fig. 6. — Étude de la transition entre les zones 2 et 3; les éléments contigus des APC8 et des APC2 ont été respectivement figurés en continuité. On voit ainsi comment les APC2 couchées prennent la relève des APC8 redressées. Sept écussons (gris foncé) appartiennent à la fois aux APC8 et aux APC2; ils permettent de localiser exactement la séparation entre les deux zones : 166, 171, 168, 170, 167, 164, 169. Hauteurs indiquées en pourcentages. Source : MNHN, Paris — 404 — Fig. 7. — Étude de la transition entre les zones 3 et 4 ; les éléments contigus des APC5 et de l'APC I ont été respectivement figurés en continuité. On voit ainsi comment l’APCl couchée prend la relève des APC5 redressées. Trois écussons (gris foncé) appartiennent à la fois aux APC5 et aux APCI ; ils permettent de localiser exactement la séparation entre les deux zones : 179, 178, 177. Hauteurs indiquées en pourcentages. 177, 178 et 179 qui appartiennent à la fois aux systèmes des APC5 et de l’APCl (en gris plus foncé sur la fig. 7) constituent la transition réelle qui suit un parcours annulaire entre 95 et 97 % de la hauteur du cône. Les écussons en question sont à 6 ou 7 côtés. NOTES SUR QUELQUES AUTRES ESPÈCES Pinus radiata D. Don, cuit. Valcanville, Manche, N. Hallé 6580; 4 cônes de 140 à 155 mm, 200 à 215 écussons. Zone /: 0 à 8-10 %; pas d’APC21; APC13 mineures redressées; 8 mineures obliques; 5 mineures couchées. Z2: 8-10 à 30-35 %; 21 mineures redressées; 13 et 8 submajeures à majeures. Z3: 30-35 à 80-85 %; pas de 21 ; 13 submajeures à mineures redressées: 8 submajeures à extrémités majeures; 5 mineures couchées à submajeures et majeures. Z4: 80-85 à 94-98 %; pas de 13; 8 majeures à mineures redressées; 5 majeures ou submajeures; 3 mineures couchées à submajeures ou ma¬ jeures. Z5 : 94-98 à 98-99 %; pas de 8 ; 5 mineures dressées; 3 et 2 submajeures. Z6: 98-99 à 100 %; pas de 5; APC2 de 5-9 écussons chacune ; APCI de 3-5 écussons. Source : MNHN, Paris — 405 — Pinus pinea L., Espagne, E. Bourgeau « F 3498 », 1850; 92 mm, 125 écussons. ZI : 0 à 85 %; 13 mineures redressées; 8 mineures obliques à sub¬ majeures; 5 mineures couchées. Z2: 85 à 98 /; pas de 13; 8 et 5 ± majeures; 3 mineures couchées. Z3 + Z4: 98 à 100 %; APC2 de 4-6 écussons; APC1 de 3 écussons. Pinus muricata D. Don, Californie; 65 mm, 192 écussons. ZI : 0-5 %, pas d’APC21 ; Z2: 5 à 55 %, avec APC21 ; Zi: 55 à 75 %, pas de 21; Z4: 75-98 %, pas de 13; Z5 : sans APC8 ;Z6: sans APC5; peu distinctes APC2 de 7-9 écussons; APC1 non distincte. Pinus serotina Michx., États-Unis, Michaux f. « F 1004 »; 55 mm, 198 écussons. Zl : 0-5 %, pas de 21 ; Z2: 5 à 60 %, avec 21 ; Zi; 60-80 %, pas de 21 ; Z4: 80 à 98 %, pas de 13; Z5 : sans 8; Z6 : sans 5; peu distinctes APC2 de 6 écussons; APC1 de 3 écussons. Essai de clé de quelques groupes d’espèces 1. Présence d'APC21. 2. APC21 régulières presque toutes de 4-6 écussons et d'une longueur moyenne dépassant le tiers de la longueur du cône. P. muricata D. Don (W USA) P. serotina Michx. (E USA) 2'. APC2I peu régulières, les plus longues de 2-4, rarement 5 écussons et d’une longueur moyenne inférieure au tiers de la longueur du cône. P. radia ta D. Don (Californie) P. attenuata Lemm. (E USA) 2". APC21 dispersées ou exceptionnelles en paires isolées d'écussons. P. pinaster Ait. (voir aussi plus bas) s 10 % de la longueur au-dessus de la base. P. massoniana Lamb. (Chine) P. palustris Miller (SE USA) 3'. Les APC 13 débutent à la base ou rarement à moins de 5 % au-dessus. 4. Les APC 13 dépassent en hauteur les 75 ou 80 % du cône. P. patula Schltr. & Cham. (Mexique) P. pinea L. (Portugal et Médit.) P. coulteri D. Don (Californie) P. torreyana Parry ex Carr. (Californie) 4'. Les APC13 ne dépassent pas en hauteur 50 à 70 % du cône. 5a. De 50 à 70 % P. banksiana Lamb. (N Amérique) P. uncinata Mil), ex Mirb. (Eur.) 56. De 35 à 60 % P. halepensis Mill. (Méditerranée) 5c. De 35 à 45 % P. pinaster Ait. (Médit, et SW France) P. nigra Arnold (Europe) 5 d. De 30 à 50 % P. silvestris L. (N et W Europe) Source : MNHN, Paris — 406 — NOTE TAXONOMIQUE Un échantillon déterminé « P inus lemoniana Benth., voyez Hort. Transact. vol. 1, second sériés, p. 509, pl. 20 », et portant la mention « M. Rauch 1844 » et l’indication de « Type » a été trouvé dans un lot de Pinus pinaster Ait. de l’herbier du Muséum de Paris. L’article indiqué est de C. Lemon (1835); il a été complété p. 512 par une validation du nom de P. lemoniana par « the secretary ». Il est admis très souvent à la suite des copieuses remarques de Lemon et de l’opinion de divers auteurs dont Shaw (1914), que le P. lemoniana serait synonyme de P. pinaster. Or le matériel examiné par nous est de nature à remettre cette synonymie en question. Pour nous, les aires parastiques des deux cônes observés permet¬ tent d’affirmer qu’il ne s’agit pas du tout du P. pinaster mais soit du P. mas- soniana Lambert (1803) (= P. sinensis Lambert, 1832), soit d’une « bonne espèce » qui lui serait apparentée. Le matériel original proviendrait de Falmouth (Cornouaille Brit.) et pourrait être issu d’une introduction exo¬ tique antérieure à 1800 (pied principal de 35 ans en 1833). Les feuilles sont longues de 8-10 cm et leur largeur, 1,4 mm, dépasse celle des fines feuilles du Pin de Chine (0,7 mm). E.-A. Carrière (1867) a déjà retenu ce Pin, dont les cônes ont une curieuse position terminale, comme une bonne espèce (n° 71, p. 470) contre l’opinion de G. Gordon qui en fait une variété de P. pinaster (p. 178, 1858), à la suite de J. C. Loudon (1838). REMARQUES ET CONCLUSIONS 11 a été développé une nouvelle méthode d’analyse de la trame des écus¬ sons de Pinus. Nous pensons qu’elle a un rôle important à jouer pour une meilleure compréhension de la forme des cônes et de la variation des écussons. Etant à base de topologie, non de géométrie, la méthode permet de tirer facilement parti de tout matériel d’étude approprié; des éléments non négligeables sont même parfois fournis par de bonnes photos ou de bons dessins de cônes fermés. Contrairement à Shaw qui a fondé sa théorie sur la même espèce P. pinaster, nous y voyons mal l’intérêt pratique de la notion de phyllo- taxie définie. Au contraire le passage progressif d’un type de trame à un autre ne produit que par exception et de façon trop imparfaite la disposi¬ tion en échiquier : cela montre qu’il s’agit d’un cas limite sinon d’une vue de l’esprit. Les zones transversales qu’il devient possible de délimiter avec préci¬ sion quoique les transitions soient sinueuses, sont beaucoup mieux adaptées à une compréhension rigoureuse de la variation de la trame des cônes. Les nombreux écussons hexagonaux presque réguliers, tels que ceux de P. pinea, permettent de bien montrer que chacun d’eux fait partie de 3 APC (une APC8 orientée sous un angle d’environ 45°, une APC 13 redres- Source : MNHN, Paris — 407 — sée à environ 65° et une APC5 couchée à environ 20°). Cet exemple fonda¬ mental, aussi bien que les cas dérivés d’écussons hexagonaux moins régu¬ liers, concerne toujours les milieux des zones. Dans un même cône il existe souvent deux sortes d’écussons hexagonaux qui correspondent à nos cro¬ quis 4 et 5 de la figure 2. Les angles, les longueurs, les niveaux exprimés en pourcentages et les nombres d’écussons permettront sans doute un jour d’ajouter des caractères spécifiques à ceux qui sont déjà mis en valeur dans les descrip¬ tions. Il apparaît utile de multiplier encore les observations et les données descriptives en tenant compte de la variation des individus, des populations et des espèces : la taxonomie du genre Pinus ne saurait qu’y gagner. Le matériel, qu’il est préférable d’obtenir à plein développement quoique des données essentielles soient déjà fournies par des cônes juvéniles, est souvent insuffisant en collection sèche à cause de la fugacité de l’état d’occlusion. D’autres organes végétaux à trames phyllotaxiques denses, actuels ou fossiles, se prêteront aussi, sans doute fructueusement, à des études d’aires parastiques continues ou discontinues. La trame phyllotaxique des écussons jointifs des cônes de Pinus se présente, sans qu’il y ait contradiction avec sa riche variation, en accord parfait avec la théorie classique de la spirale génératrice de Braun. Toutes les aires parastiques continues ou discontinues sont la conséquence directe de l’allongement variable de l’axe conique du cône d’une part, de la régu¬ larité et de la faible variation en longueur comme en largeur des écailles fertiles d’autre part. Le résultat est la déroutante régularité d’apparence des écussons qui sont pourtant presque tous, dans une même trame, diffé¬ rents les uns des autres. La théorie des hélices foliaires multiples de Plantefol (1945) ne paraît pas pouvoir éclairer ce cas complexe de variation continue de trame, même avec l’hypothèse de disparition et d’apparition d’hélices. Quant aux explications mathématiques de la théorie classique, elles doivent à présent céder la place à des observations morphologiques plus fines que précé¬ demment. Bibliographie Braun, A., 1831. — Vergleichende untersuchung über die Ordnung des Schuppen an den Tannenzapfen... (Examen comparatif de la disposition des écailles sur les cônes de Pins, pour servir à l'introduction à la disposition des feuilles en général). Nova Acta phys.-medic. Acad. Léopold, natur. curios. Bonn. 15 : 195-402, tab. 17-50. Bravais, L. & A., 1837. —• Essai sur la disposition des feuilles curvisériées, Ann. Sciences Nat., ser. 2, 7 : 42-110, tab. 2-3. Bravais, L. & A., 1839. — Essai sur la disposition des feuilles rectisériées, Congrès Scient, de France, 6 e session (1839?) : 1-53, tab. 1 et 2 (11), sans date, Ann. Sciences Nat., ser. 2, 12 : 5-41, 65-77. Callen, G., 1977. — Les Conifères cultivés en Europe, 2 : 433-903. Carrière, E.-A., 1867. — Traité général des Conifères, ed. 2, Paris : 1-910. Gordon, G., 1858. — The Pinetum, London : 1-353. Source : MNHN, Paris — 408 — Halle, N., 1979. — Sur une nouvelle méthode descriptive du réseau phyllotaxique des écussons du cône chez Pinus L. et son intérêt taxonomique, C. R. Acad. Sc. Paris 288 (1) : 59-62. Loudon, J. C., 1838. — Arboretum et fruticetum, 4 : 2152-2292, fig. 2043-2211 (gen. Pinus). Martins, Ch., 1833. — Bulletin bibliographique (extrait et analyse du travail de A. Braun, 1830), Archives de Bot. 1 : 317-337, tab. 8. Martins, Ch. & Bravais, A., 1837. — Résumé des travaux de MM. Schimpcr et Braun sur la disposition spirale des organes appendiculaires, Ann. Sciences Nat., ser. 2, 8 : 161-183. Plantefol, L., 1945. — La phyllotaxie dans le genre Lilium; théorie des hélices foliaires multiples. Comptes Rendus Acad. Sciences, Paris 221 : 422-424, 1 fig. (paru en 1946). Schimper, C. F., 1830. — Beschreibung des Symphytum zeyheri..., Geiger's Mag. Pharm. 28 : 2. Shaw, G. Russel, 1914. — The genus Pinus, publ. of the Arnold Arbor. n° 5 : 1-96, 39 tab., Cambridge, Mass. Source : MNHN, Paris ESPÈCES NOUVELLES ET PEU CONNUES DU GENRE MEME- CYLON (MELASTOMATACEÆ) EN AFRIQUE H. Jacques-Félix Jacques-Félix, H. — 30.04.1979. Espèces nouvelles et peu connues du genre Memecylon (Melastomataceæ) en Afrique, Adansonia, ser. 2, 18 (4) : 409-432. Paris. ISSN 0001-804X. Résumé : Description de 11 espèces et 5 variétés du genre Memecylon s.s., d’Afrique occidentale. Précisions sur quelques espèces mal connues. Abstract : Description of 11 species and 5 varieties of the genus Memecylon s.s., of West Africa. Précisions on some other imperfectly known species. Henri Jacques-Félix, Laboratoire de Phanérogamie, 16 rue Buffon, 75005 Paris, Le genre Memecylon, au sens restreint où nous le concevons ici (Jacques-Félix, 19786), est constitué, en Afrique occidentale, des trois sections Mouririoidea, Polyanthema et Afzeliana (Jacques-Félix, 1978a), lesquelles ont pour caractères communs : feuilles avec nervure médiane prédominante et sclérites filiformes; embryon plié avec hypocotyle long et cotylédons foliacés chiffonnés; plantule à germination épigée avec cotylédons accrescents et assimilateurs. I. Sect. MOURIRIOIDEA Jac.-Fél. Adansonia, ser. 2, 17 (4) : 422 (1978). Cette section est parfaitement originale par plusieurs de ses caractères floraux et foliaires. L’ovaire jeune est 4-loculaire; les lobes du calice sont épais et valvaires; le fruit sphérique conserve les quatre lobes du calice. Les feuilles ont une nervation transversale dense mais peu visible; les ner¬ vures submarginales sont obscures; le pétiole est généralement court et laminé par décurrence du limbe. Son aire est occidentale et s’étend de la Guinée au Gabon. A côté de l’espèce-type, M. lateriflorum, il existe quelques autres espèces, mécon¬ nues jusqu’à maintenant, et que nous proposons, bien que certaines soient encore mal représentées dans les collections. Source : MNHN, Paris — 410 — Memecylon lateriflorum (G. Don) Bremek. Repert. Sp. Nov. 37 : 196 (1937); Jacques-Félix, Bull. I.F.A.N. 15 : 1000 (1953); Keay, FWTA, ed. 2, 1 : 262 (1954); Aubréville, Fl. Forest. Côte d’ivoire, ed. 2, 3 : 90, lab. 283 (1959). — Pavetta lateriflora G. Don, Gen. Syst. 3 : 575 (1834). — Memecylon doniünum Planch. ex Benth., Fl. Nigrit. : 357 (1849); Hook. f., FTA 2 : 463 (1871); Triana, Trans. Linn. Soc. 28 : 155 (1871); Cogniaux, Melast., in Mon. Phan. 7 : 1161 (1891); Gilg, Melast., in Mon. Afr. 2 : 44 (1898). — M. simii Stapf, Journ. Linn. Soc. 37 : 99 (1905); type : Whyte s.n ., Liberia. — M. applanatum Bak. f., Cat. Talb. PI. : 37 (1913); type : Talbot 1606, Nigeria. Type : Don s.n., Sierra Leone (holo-, BM). C’est une espèce de l’ouest africain. Nous avons du Gabon un spécimen Le Testu 8022 qui s’en rapproche beaucoup, mais que nous ne pouvons ni identifier de façon certaine, ni décrire. S’il s’agissait du M. lateriflorum l’aire en serait nettement disjointe. Memecylon amshoffæ Jac.-Fél., sp. nov. 1 Affinis M. lateriflori (G. Don) Bremek., floribus subsessilibus, hypantho-calyce campanulato, lobis païentibus hypanthium æquantibus ; staminibus dolabriformibus, differt. Arbuscula vel arbor ramis teretibus. Folia supra nitidula, elliptico-lanceolata vel oblonga, acuminata, 3-4 X 8-10 cm; petiolo 3-5 mm longo; acumine 1-1,5 cm, sæpe cur- vato; nervo mediano infra molliter prominenti ; nervis 14-16 transversalibus obscuris, 3-5 mm intervallatis ; nervis submarginalibus valde obscuris; marginibus révolu lis. Cymæ axillares vel terminales, usque 3 cm longæ, sessiles vel breviter stipitatæ, ramo- sæ; ramulis gracilis, 4-angulatis ; pedicello brevi, 2 mm longi, pedunculum articulato. Alûbastrum calyce vestitum, ovoideum. Hypantho-calyx campanulatus, septis intersta- minalibus crassis, parietalibus ; lobis triangularibus, 3x3 mm, hypanthium æquantibus , valvatis, crassis, patentibus. Petala transverse elliptica, 5x3 mm. Stamina dolabriformia ; connectivo 2 mm longo, arcuato, glandula subæquilonga instructo ; ftlamento 3 mm longo. Stylus deorsum crassus, stigmate punctiformi. Ovarium 4-loculare. Fructus globosus vel obovoideus, 13 X 17 mm, lobis calycis coronatus. — PI. 1. Type : Leeuwenberg 5142, Cameroun (holo-, WAG). Cette espèce semble localisée aux franges rivulaires de la forêt came¬ rounaise. Matériel étudié : Cameroun : W. de Wilde 1739 A & B (WAG, P), Badjob, au SW d’Eséka sur le Nyong, arbre de 8 m avec un tronc de 0,25 m de diamètre, feuilles vert foncé dessus, vert jaunâtre dessous, janv. 1964; 1739 C (WAG, P), 40 km NW d’Eséka, berges de la Kélé, janv. 1964 ; 2717 (WAG, P), forêt rivulaire du Nyong, à 65 km environ au SSW d'Eséka, arbre de 5 m, tronc de 0,15 m de diamètre, juin 1964; Leeuwenberg 5142 (WAG), à 49 km au SW d’Eséka, sur le Nyong, arbre de 5 m, tronc de 0,30 m de diamètre, corolle violette, fév. 1965. 1. Espèce dédiée à J. G. H. Amshoff, de Wageningen, botaniste de talent, spécialiste des Myrtacex . Source : MNHN, Paris — 411 — Source : MNHN, Paris — 412 — Memecylon mouririoides Jac.-Fél., sp. nov. Affinis M. lateriflori (G. Don) Bremek., cymis fasciculolis ; pediceUis florum longio- ribus ; pela lis sagittiformibus, differl. Arbuscula florida, circa 3 m alla, ramis teretibus. Folia coriacea, supra nitidula, elliplica obtuseacuminala,basilaie cuneatadeindesecuspetiolumdecurrentia, usque5 X 10 cm ; peliolo 1-2 mm longo ; nervo mediano infra molliler prominenti ; 10-12 nervis Iransversalibus obscuris, 3-4 mm inlervallalis; nervis submarginalibus obscuris; marginibus sclerolicis. Cymæ axillares, vel terminales, sæpe 3-7-fasciculaiæ, 2 cm longæ: slipilibus valde applanatis, vix ramosis, umbelliformibus ; floribus longe (6-8 mm) pedicellalis. Alabastrum initio calyce veslilum, deinde corolla exposila, subexserla, conica. Hypanlho-calyx campa- nulatus, seplis inlerslaminalibus crassis, parielalibus ; lobis Iriangularibus, 2,5 x 1,5 mm, hypanthium brevioribus, valvalis, crassis, demum patentibus. Pelala crassa, Iriangularia, unguiculala vel sagillala, 2x3 mm. Anlhera conica e latera visa, 1,3 mm alla, thecis fronlalibus æquilongis ; connectivum subparallelum, deorsum crassum, glandula 1 /4 æquanti ; filamentum 3 mm longum. Stylus 6 mm longus. Ovarium 4-loculare, 4-8-ovulatum. Fructus ignotus. — PI. 2, C. Type : Le Testu 5078, Gabon, à l'ouest de Guidouma, 19.11.1924 (holo-, P). Memecylon occultum Jac.-Fél., sp. nov. Affinis M. lateriflori (G. Don) Bremek., ramis acute quadrangularibus graciliori- busque, foliis fioribusque minoribus differt. Arbor circa 15 m alla, ramis gracillimis, acute quadrangularibus, internodiis brevibus. Folia opaca, subsessilia, usque 2,5 X 6 cm, anguste ovata vel lanceata, caudata, basi rotun- data vel truncata deinde secus petiolum decurrentia; acumine 1 cm longo, obtuso ; nervo mediano infra molliter prominenti; 12-14 nervis Iransversalibus obscuris, 2-3 mm inter¬ val la tis; nervis submarginalibus obscuris. Cymæ axillares, subsessiles, 3-5 floribus parvis brevipedicellatis. Alabastrum calyce vestitum. Hypanlho-calyx campanulatus, 2,5 x 2,5 mm ; septis inlerslaminalibus parielalibus ; lobis valvatis erectis. Ovarium 4-loculare, 8-ovulatum. Stamina ignota. Fructus ignotus. — PI. 2, A. Type : Letouzey 9385, Cameroun, à 30 km ESE de Kribi au nord de la Kienké, en forêt, j. fr., 19.4.1968 (holo-, P; iso-, Y A). Paratype : Versteegh & Jansen 768, Liberia, Bomi Hills, petit arbre haut de 10 m avec un tronc de 0,20 m de diamètre, j. fl., 29.9.1969, WAG. C’est une bonne espèce, bien distincte de M. lateriflorum, mais impar¬ faitement connue. Malgré une aire assez vaste, elle semble rare et peu florifère. Aux spécimens cités on peut ajouter quelques récoltes stériles : Bégué 3086, Côte d’ivoire, Kokroun, avr. 1949, P; Schnell3009 bis, Guinée, Nimba, juill. 1945, P. Memecylon ramosum Jac.-Fél., sp. nov. Affinis M. lateriflori (G. Don) Bremek., foliis brevioribus, fructibus solitariis, differt. Arbor ramosissima, circa 20 m alla, ramis gracillimis teretibus. Folia supra nitidula, elliplica vel oblanceata, acuminata, usque 3x8 cm, basi anguste cuneata ; acumine 1 cm longo; nervo mediano infra carinato; 12-14 nervis Iransversalibus obscuris, numerosis, 2- 3 mm inlervallalis ; nervis submarginalibus obscuris. Flos ignotus. Fructus solitarius, globosus, 15 X 15 mm, pedunculo 4 mm longo, hamoso, pediceUo 3- 5 mm longo; lobis calyci persistentibus acutis. — PI. 2, B. Source : MNHN, Paris — 413 — Source : MNHN, Paris — 414 — Type : Leeuwenberg & Voorhoeve 4967, Liberia, région de Bong à 32 km N de Kataka, 13.8.1962 (holo-, WAG; iso-, P). Paratypes : Adam 16847, Liberia, Kitoma, mars 1959, P; King 292, Liberia, forêt de Gola, nov. 1950, K. Nous n’aurions pas nommé cette espèce d’après un seul spécimen incomplet, qui aurait pu être un M. laleriflorum à cyme réduite et uniflore, si d’autres récoltes, présentant les mêmes caractères végétatifs, n’indiquaient qu’il existe bien, dans la forêt libérienne, un taxon distinct et sur lequel nous croyons devoir attirer l’attention. Selon les collecteurs il s’agit d’un grand arbre, haut d’une vingtaine de mètres, avec un tronc de 40 cm de diamètre; le fruit est immature, de couleur verte; les lobes du calice sont incisés jusqu’à la base; les traces des cloisons interstaminales sont visibles. IL Sect. POLYANTHEMA Engl. Pflanzenw. Afr. 3 (2) : 768 (1921); Jacques-Félix, Adansonia, ser. 2, 17(4) : 422 (1978). Cette section est l’une des plus importantes du genre, avec une exten¬ sion allant du Sénégal à l’Afrique orientale et du Sud. Elle existe aussi à Madagascar avec des espèces souvent xérophiles. Les caractères en sont très homogènes et plusieurs espèces sont de distinction difficile. Les feuilles, à nervation obscure, sont dites « uninerviées »; les cymes sont souvent copieuses et ombellulées; les étamines ont généralement un connectif aigu; le caractère globuleux du fruit est très utile pour la séparer de la section Afzeliana. Avant d’aborder les espèces difficiles, qui gravitent autour du M. poly- anthemos, nous en traiterons quelques autres plus caractéristiques. Memecylon viride Hutch. & Dalz. FWTA, ed. 1, 1 : 214 (1927); Kew Bull. 1928 : 223 (1928); Keay, FWTA, ed. 2, 1 : 262 (1954). Type : Talbot 496, Nigeria (holo-, BM). Se distingue des autres espèces de la section par ses cymes subsessiles et compactes. Elle est encore peu connue et la deuxième édition de la FWTA (1954) ne la cite encore que par le type de Talbot. Selon des récoltes récentes son aire s’étend du Liberia au Gabon. Dans l’ouest africain elle ne doit pas être confondue avec le M. aylmeri Hutch. & Dalz., de la section Afzeliana. — PL 3. Matériel étudié : Liberia : Adam 16230, Queenstown, 29.11.1958, P; Bos 1842, Duport, à l’est de Monrovia, forêt marécageuse, 30.3.1966, WAG; J. J. de Wilde 3635 , Devil Bush, à l’est de Monrovia, 22.3.1962, WAG; 3827, forêt nationale de Gola, 16.4. Source : MNHN, Paris — 415 — Source : MNHN, Paris — 416 — 1962, WAG; Voorhoeve 553, oct. 1961, WAG. —Nigeria : Talbot 496, Obin. -Gabon : Breteler & van Raalte 5594, 5650, Gamba, forêt primaire sur sol sablonneux, 21 & 23.9. 1968, WAG. Memecylon memoratum Jac.-Fél., sp. nov. — Memecylon donianum auct. non Planch. ex Benth. : A. Chev., Sudania 2 : 147 & 149 (1914). — Memecylon sp. Cooper & Record, Yale Univ. For. Bull. 31 : 34 (1931). Inter species sectionis Polyanthemorum foliis amplioribus differt. Arbuscula vel arbor, 3-10 m alta, ramis robustis teretibus. Folia coriacea, supra nitidula, lanceato-oblonga vel elliptico-lanceolata, usque 7 X 27 cm, basi longe cuneata deinde secus petiolum decurrentia, acuminata; petiolo 10 mm longo; nervo mediano infra valde prominenti ; 20-30 nervis transversalibus supra obscuris, medianum prope perpendi- cularibus, 5-10 mm intervallatis ; nervis submarginalibus obscuris. Cymæ 5-7-fasciculatæ ad nodos effoliatos, sessiles, ramosæ, globosæ, 3x3 cm, 10-100 floribus pedicellatis ; bracteis triangularihus, 0,5 mm longis, caducis. Alabastrum api- culatum, pediceUo 4-5 mm longo. Hypantho-calyx cupuliformis, 2,5 X 1,5 mm, truncatus vel 4-microdentatus ; septis interstaminalibus membranaceis, in cruce dispositis. Petala laie ovata, apiculata, 2,5 X 2 mm. Stamina dolabriformia ; connectivo arcuato, obtuso, 1 mm longo, glanduloso ; filamento 2 mm longo. Stylus 4 mm longus. Ovarium 8-ovulatum. Fructus globosus, 8x8 mm. — PI. 4. Type : H. Téhé 406, Côte d’ivoire (holo-, P; iso-, ABI). Espèce très remarquable dans la section par la grande taille des feuilles. Circonscrite à la forêt de Liberia, Côte d’ivoire, elle est peu récoltée, ou confondue avec M. lateriflorum (G. Don) Bremek. Matériel étudié : Côte d’Ivoire : Chevalier 19607, Grabo, bassin du Cavally, arbuste de 2 à 3 m, fruits d'un vert blanchâtre, 26-28.7.1907, P; 19682, Grabo, collines du Mt Tou, 30-31.7.1907, P; Guillaumel 326, forêt de Taï à Tabou, 20.1.1961, ABI; 439, forêt de Tabou, ABI; 475, forêt pélo-hygrophile entre Dogbo et Mana, 23.1.1966, ABI; 1163, forêt de Taï à Tabou, 7.3.1962, ABI; Téhé 406, forêt de Grabo-Tabou, 20.2.1967, ABI, P. — Liberia : Cooper 414, rivière Dukwia, arbre de 10 m, 7.5.1929, K. GROUPE DU MEMECYLON NORMANDII Jac.-Fél. Nous reconnaissons trois espèces qui forment un petit groupe dis¬ tinct de celui du M. polyanthemos Hook. f. Elles se remarquent par des feuilles dont les nervures transversales sont nettement obliques, par des fleurs relativement grosses, un hypanthe patellé avec cloisons interstami- nales bien développées, un nombre élevé d’ovules (10-16) et une glande staminale bien développée. Ces espèces ont des aires distinctes : M. normandii occupe l’Ouest africain; M. macrodendron Gilg ex Engl, se trouve en forêt du Cameroun méridional et du Gabon ; M. oubanguianum, que nous décrivons ci-dessous, s’étend de l'est du Cameroun au Centrafrique. Source : MNHN, Paris — 417 — Source : MNHN, Paris Memecylon oubanguianum Jac.-Fél., sp. nov. A M. normandii Jac.-Fél., foliis angustioribus cum nervis Iransversalibus pluribus; floribus fructibusque majoribus differt ; a M. macrodendro Gilg ex Engl., foliis minoribus, ramis non alatis, differt. Arbuscula, vel arbor, 3-4 m alla, ramis juvenilibus 4-angulatis. Folia coriacea, lanceo- lata, 2,5-3 X 7-9 cm, ad basim longe cuneata, ad apicem longe ( 1 cm) obtuseque acumi- nata; petiolo 2-4 mm longo ; 8-10 nervis Iransversalibus obliquis; nervis marginalibus obliteratis. Cymæ solitariæ, axillares, 2,5 cm longæ, pauciramosx , floribus 10-20 ; stipite 3-8 mm longo; bracteis caducis. Flores aliquantum magnæ, in alabastro apiculalæ, pedicello 4-5 mm longo. Hypanthium patelliforme, 4,5 x 2,2 mm, septis interstaminalibus membra- naceis, prope calycem excurrentibus. Stylus 2,5 mm longus. Calyx redactus, truncatus, 4-microdentatus. Petala crassa, transverse elliptica, apiculata, 3,5 X 4,5 mm. Stamina magna; anthera 2,6 X 1,4 mm; connectivo conico ohtusoque, glandula 1/2 æquilonga; filamento 2,6 mm longo. Ovarium parietibus crassis, 14-16-ovulatum. Fructus globosus, 12 mm in diametro. — PI. 5. Type : Tisseront 695, Centrafrique, Boukoko, 13.2.1948 (holo-, P). Autres matériels étudiés : Tisseront 1991, « fruits du n° 695 », 22.1.1951 ; Breteler 2220, Cameroun, Bertoua, 13.12.1961, P, WAG. COMPLEXE DU MEMECYLON POLYANTHEMOS Hook. f. Le M. polyanthemos Hook. f., établi sur une récolte de Mann, en Sierra Leone 1 , fait exception parmi les autres espèces de la section avec un calice membraneux, lequel recouvre la corolle dans le bouton, se déchire plus ou moins régulièrement en quatre lobes à l’anthèse, devient marcescent, puis caduc. Ce caractère n’est plus toujours aussi absolu, car il peut varier vers un calice moins développé. Aussi, ce n’est pas sans raison que Co- gniaux (1891) rattachait des spécimens du Gabon et d’Angola à cette espèce occidentale. Gilg (1898), en attribuant au M. polyanthemos Hook. f. le fruit ellipsoïde du M. afzelii G. Don, taxon alors oublié 1 , se trouvait conforté pour distinguer les spécimens du Gabon et d’Angola sous le nom de M. my- rianihum Gilg, alors que les différences ne portent guère que sur ce caractère assez fluctuant du calice. Si le M. polyanthemos Hook. f. ne pose pas de problème, en raison de ce qu’il est à peu près homogène sur son aire d’Afrique occidentale, il n’en est pas de même des autres constituants du complexe : formes diverses du M. myrianthum et espèces affines, qui s’étendent sur toute la Région congolaise. Le M. myrianthum lui-même a été établi sur un matériel hétéro¬ gène, car le paratype Soyaux 271 diffère sensiblement du lectotype Wel- witsch 911 par ses fleurs plus petites et est plus conforme à la définition du M. claessensii De Wild. La variabilité des caractères, chez ce complexe, porte sur différents 1. La confusion, entre M. polyanthemos Hook. f. et M. afzelii G. Don, remonte à Hooker f. lui-même, car il avait basé son espèce sur deux syntypes : Afzelius s.n., type du taxon méconnu M. afzelii, et Mann 851, le seul qui soit valable. Consulter Jacques-Félix, Bull. l.F.A.N. 15 : 990 (1953); voir également, ici-même, à la suite de M. afzelii. Source : MNHN, Paris — 419 — Source : MNHN, Paris — 420 — organes : dimension et nervation des feuilles; dimension et compacité des cymes; forme du calice qui varie du limbe réduit et tronqué au limbe membraneux plus ou moins enveloppant. Les quelques espèces que nous proposons de distinguer dans ce com¬ plexe ont été établies sur plusieurs caractères. Memecylon breteleranum Jac.-Fél., sp. nov. A. M. myriantho Gilg, foliis latioribus, paucinervatisque, floribus majoribus, calyce truncato, differt. Arbor 8 m alla, ramis lerelibus vel vix angulatis. Folia coriacea laie elliptica, 5-6 X 8- 9 cm, ad basim cuneata, abrupte brevilerque acuminala ; petiolo 5-8 mm longo ; nervis iransversalibus (4-6) submarginalibusque lolaliler obi itéra lis. Cymæ 2-3-faseiculatæ ad nodos multos, 3-4 cm longæ, ramosæ, umbellulatæ, multi- floræ ; stipite 1-2 cm longo; bracleis caducis. Flos pedicello 3 mm longo. Hypanthium cupuliforme, 2,8 X 2,2 mm, seplis inlerslaminalibus redactis. Stylus 3 mm longus. Calyx redactus, truncatus vel 4-microdentatus. Petala crassa, semi-ovata, 2,5 X 2 mm. Stamina robusta; anthera 2x1 mm; connectivo curvato, conico acutoque, glandula 1/3 æqui- longa; filamento 2,5 mm longo. Ovarium parietibus crassis, 12-ovulatum. Fructus ignotus. — PI. 6. Type : Breteler 2932, Cameroun, Ebaka, SW de Ndemba, 13.5.1962 (holo-, P; iso-, WAG). Cette espèce s’écarte du M. myrianlhum par ses larges feuilles coriaces à nervation différente et ses fleurs plus grandes dans leurs différentes parties. Memecylon collinum Jac.-Fél., sp. nov. A M. dasyantho Gilg & Lederm. ex Engl., foliis, cymis,floribusque minoribus differt ; a M. huillensi A. & R. Fern., cymis gracilibus, floribus minoribus, calycis corona supra fructum minore differt. Arbuscula 2-3 m alla, foliosa, ramis gracilibus, flexuosis, subteretibus, internodiis foliis brevioribus. Folia parva, coriacea, opaca, elliptica vel lanceolata, breviter obtuseque acuminala, 1,5 x 3-4(5) cm; petiolo 1-2 mm longo ; nervis Iransversalibus (4-8), sub¬ marginalibusque, totaliter obliteratis. Cymæ axillares, solitariæ vel geminatæ, 1-2 cm longæ, ramosæ, umbellulatæ, 40- 50 floris; stipite gracili, 7-8 mm longo ; bracleis caducis. Flos pedicello 1-1,3 mm longo. Hypanthium cupuliforme, 1,6 X 1,2 mm ; seplis inlerslaminalibus membranaceis, subæqui- dislantibus. Stylus 4 mm longus. Calyx redactus, truncatus vel 4-microdentatus. Petala subquadrangularia vel semi-ovata, 1,4 X 1,6 mm. Stamina gracilia, anthera 1,3 X 0,6 mm ; connectivo vix arcuato, longe acuteque conico, glandula elliptica ; filamento 2,6 mm longo. Ovarium 6-8-ovulatum. Fructus globosus, 6-8 mm in diametro ; calycis corona vix 2 mm in diametro. — PI. 7. Type : N. Hallé 3587, Gabon, Bélinga, vers 1000 m, 23.12.1964 (holo-, P). Autres matériels : N. Hallé 3096, 3506, Gabon, Bélinga, nov. & déc. 1964; N. Hallé & Le Thomas 8, Gabon, Bélinga, 8.7.1966; N. Hallé & Villiers 4936, Gabon, rocher Fané, 5.2. 1968; Jacques-Félix 5087, Cameroun, collines de Yaoundé, mars 1940. Source : MNHN, Paris — 421 — Source : MNHN, Paris — 422 — Nous réunissons sous ce nom quelques spécimens récoltés sur les collines intraforestières du Gabon et du Cameroun et que nous séparons ainsi des M. klaineanum et M. dasyanthum, l’autre espèce affine étant M. huillense, d’Angola. La confusion générale de ces Memecylon sous le seul nom de M. myrianthum, paraît aussi difficile que leur séparation. Memecylon sitanum Jac.-Fél., sp. rtou. A M. myriantho Gilg, foliis auguste lanceolatis paucinervatisque, cymis Iaxis nec umbellulaiis differt. Arbuscula ramis gracilibus teretibusque. Folia anguste lanceolala, 3-3,5 X 8-10 cm, ad basim longe cuneata, ad apicem gradatim longeque ( 1-1,5 cm) acuminala ; peliolo graciti 4 mm longo ; nervis transversalibus (4-6) subperpendicularibus, furcatis, oblileratis ; submarginalibus pariter oblileratis. Cymx axillares, plerumque solitarix, 3-4 cm longx, ramosx, laxx, stipite gracili 1-2 cm longo, ramis peditnculisque gracilibus. Flos igno lus. Fr uct us globosus, pedicello 2 mm longo ; corona calycis manifesta, sinuata; septis redactis. — PI. 8, A. Type : Farron 5125, Congo, plateaux Batéké, forêt de Mandiélé, 29.4.1966 (holo-, P). Matériel étudié : Congo : Chevalier 27647, de Renéville à Mbamou, 3.8.1912; Descoings 7008, Alima Léfini à 11 km de Gamboma, 6.6.1961; Farron 4150, lambeau forestier, près de la mare de Gamakala, 14.5.1965; Sita 2717, plateaux Batéké, km 46 de Maloukou à Maès, 19.10.1968. — Centrafrique : Descoings 12229, environs d'Obo, vers Zémio, 31.12.1963. Nous distinguons cette espèce d’après la constitution de la cyme et d’après la forme et la nervation des feuilles. Elle est dédiée à Paul Sita, botaniste congolais. Memecylon klaineanum Jac.-Fél., sp. nov. A M. dasyantho Gilg & Lederm. ex Engl, foliis angustioribus, cymis floribusque minoribus differt. Arbor 6-10 m alla, ramis teretibus. Folia subcoriaceæ, oblanceata, 3-4 x 9-11 cm, ad basim longe cuneata, ad apicem anguste obtuseque acuminala ; peliolo 2-3 mm longo ; nervis transversalibus 6-8, submarginalibusque totaliter oblileratis. Cymx 2-3-fasciculatæ ad nodos multos foliatos vel defoliatos, 1-1,5 cm longx, ramosx, umbellulatx, multiflorx; stipite 0,3-0,5 cm longo; bracteis plus minusve persistentibus. Flos pedicello 2-3 mm longo ; alabastrum 2 mm longum, hypantho corolla breviore. Hypan- thium cupuliforme, septis interstaminalibus membranaceis in cruce dispositis ; Stylus 2,5 mm longus. Calyx pateriformis, truncatus vel 4-microdentatus. Petala late semi-ovata, 1,7 X 1,3 mm. Stamina parva ; anthera 1 X 0,5 mm ; connectivo conico, acuto, glandula parva antice ornato ; füamento 1,5 mm longo. Ovarium 6-ovulatum. Fructus globosus, 7x6 mm. ■— PI. 8, B. Type : Klaine 2549, Gabon, environs de Sibange, 27.11.1901 (holo-, P). Matériel étudié : Gabon : Klaine 352, 6.11.1899; 1065, 4.8.1897; 1170, 9.11.1897; 1720, 15.11.1899 ; 2205, 8.6.1901: 3052, 10.9.1902 ; 3449, 11.11.1903, tous aux environs de Libreville; Le Testu 5138, Mouila, 15.12.1924; 8117, Moucouma, 8.6.1930; 8726, Source : MNHN, Paris — 423 — Source : MNHN, Paris — 424 — Mayangha, 6.4.1931: Thollon 749, Ogooué, Lopé, fév. 1887. — Congo : Fanon 4831, forêt du cirque de Diosso (Pointe Noire), 28.1.1966. Cette espèce, des forêts basses du Gabon et du Congo, se distingue par ses cymes et fleurs très petites. Memecylon liberiæ Gilg ex Engl. Pflanzenw. Afr. 3(2) : 768 (1921); Keay, FWTA, ed. 2, 1 : 263 (1954). Jeunes rameaux finement 4-angulaires, puis arrondis, verdâtres, entre¬ nœuds longs de 8-10 cm. Feuilles subsessiles, vert clair, à pétiole de 2-3 mm; limbe étroitement elliptique, caudé-acuminé, d’environ 7 X 22 cm; acumen long de 2 cm; nervure médiane imprimée au-dessus; 16-18 nervures trans¬ versales peu visibles ou finement saillantes sur les deux faces, surtout en dessous; nervures submarginales également peu visibles, coarquées avec les précédentes à 2 ou 3 mm des marges plus ou moins ondulées. Cymes axillaires, courtes et peu ramifiées, souvent 2-3-flores, stipe de 3-5 mm. Fleurs adultes non connues. Fruit avec pédicelle de 2-3 mm, ovo-ellipsoïde-urcéolé, de 8 X 18 mm; chambre épigyne avec traces de cloisons membraneuses. — PI. 9, 1, 2. Type : non cité, probablement de Dinklage et détruit. Néotype : Adam 30289, Liberia, Greenville, 19.11.1975 (holo-, P). Malgré les indications très insuffisantes de Gilg et d’ENGLER, nous croyons pouvoir matérialiser cette espèce sur le spécimen de Adam, récolté dans la même région, et en conserver le nom. III. Sect. AFZELIANA Jac.-Fél. Adansonia, ser. 2, 17 (4) : 423 (1978). Se distingue de la précédente, surtout par les caractères de la feuille et du fruit. La nervation est généralement plus évidente, avec des nervures convergentes plus écartées de la marge et plus nettement coarquées avec les transversales, de sorte que certaines feuilles sont dites « subtrinerviées ». Les cymes sont diversement contractées ou lâches, mais non ombellulées. L’hypanthe est cupuliforme ou patellé; le calice jamais nettement lobé. Les étamines sont souvent à thèques très convexes, à connectif obtus et profondément incurvé par une glande punctiforme parfois très réduite. Le caractère le plus évident est celui du fruit qui est ellipsoïde à oblong, de teinte claire, souvent bleuâtre avant maturité. Les espèces sont surtout fréquentes dans la forêt de l’ouest africain. Source : MNHN, Paris — 425 — Source : MNHN, Paris — 426 — où elles forment des groupes d’affinités de composition encore très confuse. Nous les examinerons après avoir rétabli une espèce que ses caractères foliaires permettent de distinguer aisément. COMPLEXE DU MEMECYLON AFZELII G. Don Nous regroupons sous cette espèce, ou auprès d’elle, des Memecylon dont les feuilles sont à nervures transversales peu visibles et à cymes rami¬ fiées non contractées. Memecylon afzelii G. Don Gen. Syst. 2 : 655 (1832); Keay, Kew Bull. 1952 : 162 (1952), p.p. ; Jacques-Félix, Bull. I.F.A.N. 15 : 988, tab. 4 & 5 (1953); Keay, FWTA, ed. 2,1 : 262 (1954) 1 . Type : Afzelius s.n. (holo-, BM). Cette espèce existe de la Guinée au Gabon (Le Teslu 5094), mais avec des formes géographiques, plus ou moins distinctes, que nous décri¬ vons seulement comme variétés pour ne pas ajouter à la confusion. Memecylon afzelii var. amœnum Jac.-Fél., var. nov. A varielale typica, ramis quadrangulo-alatis , foliis laie elliplicis, apice basique rotun- dalis, breviler obluseque acuminatis, differt; eliarn a M. candido Gilg primo adspeclu similis, sed foliis brevioribus laiioribusque, cymis laxioribus differt. — PI. 9, 3-6. Type : Guillaumet 901, Côte d’ivoire (holo-, P; iso-, ABI). Arbuste de 2-3 m; rameaux nettement quadrangulaires-ailés. Feuilles vert-clair opaques; pétiole de 1-2 mm; limbe elliptique à largement ellip¬ tique, de 3-4 X 6-7 cm, arrondi à largement en coin à la base, finement cunéé sur le pétiole, arrondi au sommet et brusquement acuminé; acumen de 8-10 mm, obtus; nervation obscure au-dessus; 6-7 nervures trans¬ versales finement saillantes en dessous, espacées de 5-7 mm; les conver¬ gentes peu coarquées à 1 ou 2 mm de la marge. Cymes sur les nœuds défeuillés, feuillés et terminal, avec stipe de 5-7 mm, avec seulement 1-2 entrenœuds; fleurs latérales solitaires et 3 à 5 terminales, soit, au total 5-7 fleurs, à pédicelle de 3-5 mm. Hypanthe cupuliforme à patellé, 3 X 1,5 mm, tronqué à sinué, 8 cloisons membraneuses bien I. Cette espèce, publiée par G. Don, a été oubliée par Bentham (1832) dans Fl. Nigritiana, puis aussi par Hooker f. (1871), qui a confondu le spécimen d’ Afzelius avec une récolte de Mann, pour créer son M. polyanlhemos. Triana (1871) a bien publié un M. afzelii R. Br., d'après ic spécimen d’AFZELtus annoté par R. Brown, mais également comme synonyme de M. polyanlhemos, et a été suivi par Cogniaux et par Gilg. Ce n’est qu'en 1952 que Keay (i.c.) a rétabli la validité du M. afzelii G. Don et c’est en 1953 que j'ai montré que M. afzelii et M. polyanlhemos sont deux espèces distinctes, appartenant à des sections différentes. Source : MNHN, Paris — 427 — Source : MNHN, Paris — 428 - développées; style de 3 mm. Pétales membraneux blanchâtres, semi-ovales, 2,5 X 2,5 mm. Étamines à anthères de 2 x 1 mm; connectif modérément incurvé avec glande elliptique, conique-obtus à l’extrémité. Fruit ellipsoïde, atténué sur le pédicelle, de 7-9 X 12-13 mm; couronne calicinale peu saillante. Matériel étudié : Liberia : J. J. de Wilde 3757, à 22 km NNE de Tapita, 2.4.1962, WAG. — Côte d'Ivoire : Bamps 2572, San Pédro, mars 1970, BR, P, WAG; Guillaume! 95, Taï, oct. 1960 ; 901, forêt de Taï, 15.10.1961; 1076, Tabou, 14.2.1961; 1100, Bakoué à Soubré, 13.1.1962; 1133, rive gauche du San Pédro, 18.1.1962; 1178, route de Taï à Tabou, 8.3.1962 (tous AB1); Leeuwenberg 2441 , 2448, à 55 km N deSassandra, 15.1.1959, WAG; 3753, à 35 km SW de Gueyo, fruit blanc, puis bleu foncé, 27.3.1962; Téhé 525, Agboville à Sikinssi, 21.3.1967. Cette variété a une aire assez bien circonscrite au bassin du Cavally. Elle se rapproche du M. candidum Gilg par ses rameaux quadrangulaires, mais nous préférons la rattacher au M. afzelii par ses cymes lâches. Memecylon afzelii var. mamfeanum Jac.-Fél., var. nov. A varielale typica foliis oblanceatis, cymis majoribus, staminibus redaciis sape eglan- didosis, differt. Type : Letouzey 13792, Cameroun, 20 km W de Ngouti, 11.6.1975 (holo-, P;iso-, YA). Dans cette section la réduction de la glande staminale n'est pas rare, aussi rattachons-nous également au M. afzelii cette forme de la région de Mamfé. Memecylon afzelii var. pedunculatum Jac.-Fél., var. nov. A varielale typica, foliis apice basique attenuatis; pedicello floris breviore, cum pedunculo longiore angularique ad apicem crassiusculo articulato, differt. Type : J. J. de Wilde 7988, Cameroun, sur les pentes du Nkolan, 20.2.1975 (holo-, WAG). Nous ne connaissons ce Memecylon que par un spécimen en fruit et il nous paraît préférable de le rattacher au M. afzelii. COMPLEXE DU MEMECYLON NODOSUM (Engl.) Gilg ex Engl. Plusieurs espèces de la section Afzeliana se distinguent par des rameaux épaissis aux nœuds, par des feuilles dont la nervation est assez bien visible et par des cymes ombelliformes, rarement une fois ramifiées. Elles peuvent varier par la forme et la texture des feuilles. Leur connaissance reste très imparfaite. Source : MNHN, Paris — 429 — Source : MNHN, Paris — 430 — Memecylon nodosum (Engl.) Gilg ex Engl. Pflanzenw. Afr. 3 (2) : 768 (1921). — Eugenia nodosa Engl., Notizbl. Bot. Gart. 2 : 290 (1889). Type : Buchholz s.n., août 1874, Gabon, Agonbro près rivière Rembo (holo-, B, delet.). Néotype : Chevalier 27052, même localité, 12.10.1912, P. Cette espèce est bien caractérisée par ses feuilles à nervures trans¬ versales presque perpendiculaires à la médiane. Memecylon arcuato-marginatum Gilg ex Engl. Pflanzenw. Afr. 3 (2) : 766 (1921). Bien que cette espèce n’ait pas été typifiée, il est permis de supposer que ce sont des spécimens de Dinklage, récoltés dans la localité indiquée par Engler, qui ont servi à la nommer. Nous la distinguons du M. calo- phyllum Gilg, par ses rameaux épaissis aux nœuds et ses cymes ombelli- formes. Lectotype : Dinklage 1498, Cameroun, Batanga, 28.8.1892 (P; iso-, HBG, WAG). Memecylon arcuato-marginatum var. simulans Jac.-Fél., var. nov. A varielate typica, foliis membranaeeis, nervis iateralibus paucioribus, cymis laxio- ribus differt. Type : Zenker 241, Cameroun : Bipindi, mars 1913 (holo-, P; iso-, WAG). Plusieurs spécimens de Zenker, étiquetés M. calophyllum Gilg, par Gilg, en sont bien différents par leurs feuilles qui n’ont que 4 à 8 nervures transversales, et par leurs cymes ombelliformes. Cette variété semble localisée aux collines de la région Kribi-Bipindi, au Cameroun. Matériel étudié : Bos 6950, 6951, forêt sommitale de Bidou, 17.6.1970, WAG; J.-F. Villiers 900, forêt sommitale de Nkoltsia, 27.4.1974, P; Zenker 241, P, WAG; 4161, P, HBG; 4347, P, HBG; 4928, P, HBG, tous des environs de Bipindi. Memecylon æquidianum Jac.-Fél., sp. nov. A M. nodoso (Engl.) Gilg ex Engl., ramis teretibus; a M. arcuato-marginato Gilg ex Engl., foliis coriaceis, 3-plo longioribus quant iatioribus; a M. calophyllo Gilg, ramis ad nodos incrassatis, cymis simpiicibus, umbeliiformibus, differt. Arbuscula 1-3 m al ta; ramis teretibus ad nodos incrassatis. Folia coriacea, auguste elliptica vel oblonga, 3-4 X 12-14 cm, basi late cuneata, acumine 1 cm longo, obtuso ; 10-12 nervis transversalibus vix obliquis, supra oblitéra lis, infra vix conspicuis ; nervis sub- marginalibus obliteratis. Source : MNHN, Paris — 431 — Cymæ axillares, solitariæ vel geminatæ, 1-1,5 cm longæ, sessiles vel stipite 5 mm longo, simplices, umbelliformes, floribus 10-15 pedicellalis ; bracteis caducis. Flos albidus, pedicello robusto 3-7 mm longo. Hypanthium cupuliforme, 3,2 X 2,6 mm, seplis membrana- ceis, in cruce disposais. Stylus 3,6 mm longus. Calyx sinuatus vel truncatus 4-microden- tatusque. Petala crassa, triangularia vel semi-ovata, 2,5 X 2,2 mm; anthera 1,8 X 1 mm; tltecis convexis ; connectivo præalte impresso glandula punctiformi, vel eglanduloso, postice obtuse conico; filamento 2-2,5 mm longo. Ovarium 8-10-ovulatum. Fructus ellipsoideus, usque 7 X 17 mm. — PI. 10. Type : Klaine 2605, Gabon (holo-, P). A l’état stérile cette espèce se distingue des M. candidum et M. viride par ses rameaux arrondis et épaissis aux nœuds. Matériel étudié : Gabon : Klaine 90, 437, 519, juin, juill. 1896; 1180, déc. 1897; 2605, déc. 1901, tous environs Libreville. — Cameroun : Dinklage 1441, forêt de Campo, 2.2.1892, P; Leeuwenberg5763, à 35 km SE de Mbalmayo, 3.6.1965, P, WAG. — Guinée Equatoriale : Tessmann 238, 27.11.1908, HBG. Memecylon engleranum Cogniaux Melast., in Mon. Phan. 7 : 1194 (1891); Gilg, Melast., in Mon. Afr. 2 : 43 (1898); Engler, Pflanzenw. Afr. 3 (2) : 766 (1921); Keay, FWTA, ed. 2, 1 : 263 (1954); Adam, Mém. Mus. Nat. Hist. Nat., ser. Bot., 20 : 336, tab. 101 (1971). —• Memecylon nigrescens Engl., Bot. Jahrb. 7 : 338 (1886), nom. illeg., non Hook. & Arn. (1883). Même type. — Memecylon obanense Bak. f., Cat. Talb. PI. : 37 (1913); Keay, FWTA, ed. 2,1 ; 262 (1954), p.p. ; type : Talbot 486, Nigeria, BM! —- Memecylon adamii Jac.-Fél., Bull. I.F.A.N. 15 : 992 (1953); Keay, FWTA, ed. 2, 1 : 262 (1954); syntypes : Adam 4088, 4089, Guinée, P. Type : Buchholz s.n., oct. 1874, Cameroun (holo-. B, delet.). Néotype : Mildbraed 10757, Cameroun : Likomba, déc. 1928, K. Les spécimens de la région du Calabar (Nigeria-Cameroun) : Talbot 486, Mildbraed 10757, Binuyo & Daramola FHI 35483, etc., sont caracté¬ risés par un feuillage ample et des cymes très développées. Le M. obanense Bak. f. est tout à fait conforme et la distinction qui en est faite dans la clé de la FWTA tient à ce que le spécimen Talbot 485 (K) est hétérogène. Vers le sud, l’espèce se rattache aux formes camerounaises du M. calo- phyllum Gilg, décrit du Gabon. Vers l’ouest l’espèce est représentée par des formes à feuilles lancéées décrites antérieurement comme M. adamii, et par une variété de Côte d’ivoire que nous distinguons ci-dessous. Memecylon engleranum var. occidentale Jac.-Fél., var. nov. A varietate typica, foliis cymisque parvioribus differt. Type : Bègue 3084, Côte d’ivoire (holo-, P). Matériel étudié : Côte d’Ivoire : Bamps 2391, forêt du Téké, fév. 1970, BR, P, WAG; Bègue 3084, forêt de Yapo, mai 1949; Cremers 14, Adiopodoumé, 8.2.1963, stérile, ABI. Source : MNHN, Paris — 432 — Ces quelques spécimens de la forêt de Côte d’ivoire, que nous ratta¬ chons au M. engleranunt, se distinguent : du M. afzelii, par une nervation foliaire plus lâche et des cymes plus compactes; du M. aylmeri, également par leurs feuilles et leurs cymes pourprées à bractées caduques. CONCLUSION Tous les taxa proposés dans cette étude méritent l’attention. Toute¬ fois, ils sont de valeur inégale, car de nombreuses récoltes et observations sur le terrain sont encore nécessaires pour juger de la stabilité ou de la variabilité de certains caractères, tels ceux des feuilles et de leur nervation, la taille des cymes et des fleurs, etc. Bibliographie Jacques-Félix, H., 1978a. — Les subdivisions du genre Memecylon (Melast.) en Afrique, Adansonia, ser. 2, 17 (4) : 415-424. Jacques-Félix, H., 19786. — Les genres de Memecyleæ (Melastomataceæ) en Afrique, Madagascar et Mascareignes, Adansonia , ser. 2, 18 (2) : 221-235. Source : MNHN, Paris A NEW SPECIES OF ELYTRARIA (ACANTHACEÆ) OCCURRING IN EAST AFRICA O. B. Dokosi Dokosi, O. B. — 30.04.1979. A new species of Elytraria (Acanthaceæ) occurring in East Africa, Adansonia, ser. 2, 18 (4) : 433-441. Paris. ISSN 0001- 804X. Abstract : Five species of Elytraria hâve been known to occur in Africa. These are E. marginata Vahl, E. maritima J. K. Morton, E. ivorensis Dokosi, E. lyrata Vahl and E. acaulis (L. f.) Lindau. A new species E. minor Dokosi which is the subject of this paper has been recordcd from Kenya and Tanzania in East Africa. This new species closely resembles E. lyrata Vahl in being acaulous and possessing lyrate leaves, but the leaves of the former are smaller and bullate; the terminal lobe which is suborbicular is 3-4-nerved. There are also différences in inflorescence structure. The breeding relationship between this species and four other species has been investigated and the results stated. Résumé : Jusqu'à maintenant, 5 espèces A'Elytraria étaient connues d'Afrique : E. marginata Vahl, E. maritima J.K. Morton, E. ivorensis Dokosi, E. lyrata Vahl et E. acaulis (L. f.) Lindau. E. minor Dokosi, nouvelle espèce est-afri¬ caine du Kenya et de Tanzanie, fait l'objet de ce travail. Acaule, elle est également très affine de E. lyrata par la forme de ses feuilles qui cependant sont plus petites et gaufrées; le lobe terminal, suborbiculaire, possède 3-4 ner¬ vures. Il existe aussi quelques différences dans la structure inflorescentielle. Les rapports entre E. minor et les quatre autres espèces sont également précisés. O.B. Dokosi, C.S.I.R., CIO Botany Department, University of Ghana, Legon- Accra, Ghana. Elytraria minor Dokosi, sp. nov. E. lyratæ Vahl affinis, sed foliis minoribus bullatis, lobo terminali suborbiculari, inflorescentiis brevioribus raro ramosis, capsulis bracteas valde superantibus seminibus paucioribus majoribus, salis differt. Herba acaulis, perennis ; folia omnia basalia, (30-) 50 (-65) mm longa, ( 10-) 15- 20 (-25) mm lata, bullata, lyrata, lobis non profundis, lobo terminali suborbiculari, utrinque 3-4-nervi; pagina foliorum sparse ciliata subtus glabrata supra sparsissime pubescens, Costa nervisque subtus pubescentibus, Costa supra pubescenti; petiolus villosus ; inflorescen- tiæ 5-10 terminales et axillares, 30-50 (-80) mm longæ, simplices vel raro cum ramis soli- tariis, glabratæ ; bracteæ purpurascentes, cymbiformes, ovatæ, 4-5 mm longæ, 1.5-2 mm latæ, margine scariosa ciliata; bracteolæ binæ cymbiformes anguste ovatæ; calycis lobi 5 elliptici, posterior 4 X 1.5 mm, latérales anterioresque 4 X 0.75 mm; corolla 8-9 mm longa; capsula purpurascens 6.5-7 mm longa, 1-1.5 mm diametro; semina 0.5-0.7 mm diametro, 15-17 per capsulant. Habitat in Africa orientali ad humum in sylvis. Typus : Greenway & Rawlins 9366, Kenya (holo-, EA; iso-, K). Source : MNHN, Paris — 434 — Source : MNHN, Paris — 435 — Fig. 2. — Elytrarya minor Dokosi, grown at the University of Ghana Botanical Garden. Elytraria minor Dokosi closely resembles E. lyrataV ahl inbeingacaulous and possessing lyrate leaves; but differs from it in having smaller bullate leaves; the terminal lobe is suborbicular and 3-4-veined; the inflorescences, terminal and axillary, are shorter than those of E. lyrata Vahl, solitary or rarely 1-branched, spreading; bracts and capsule purplish. E. minor Dokosi resembles E. maritima J. K. Morton in possessing short spreading inflorescences, in the smaller number of seeds per capsule (20-25) and in its relatively large seeds. The new species is distributed mainly in the forest régions of Kenya and Tanzania, where E. lyrata also occurs. The seeds of E. minor were sent to me by J. C. Bowling from Kew Botanical Garden. They were collected from a species of Elytraria being grown there and labelled « from East Africa ». This new species was raised from these seeds in the Department of Botany, University of Ghana, Legon, Dokosi & Botokro GC 44901, GC 44902, GC 44903, GC 44904, GC 44905, GC 44906, GC 44907, GC 44908. It was grown side by side with the other three species previously described (Dokosi, 1971). Attempts to hybridize Elytraria minor with E. marginata Vahl, E. maritima J. K. Morton and E. ivorensis Dokosi were not successful, but stérile F x hybrids (Dokosi & Botokro GC 44909, GC 44910, GC 44911, GC 44912, GC 44913, GC 44914, GC 44915, GC 44916) were obtained with E. lyrata Vahl; their anthers produced bad pollen. Details of hybridization experiments were Source : MNHN, Paris — 436 — Fig. 3. — Elytrarya lyrata Vahl, grown at the University of Ghana Botanical Garden. described in a previous paper (Dokosi, 1971). Each species has, during this period, maintained its distinctive characters. E. lyrata Vahl and E. minor Dokosi also produced stérile hybrids spontaneously during this period. CHARACTERS OF F, HYBRIDS In those cases in which pollen from E. lyrata Vahl was placed on the stigma of E. minor, the F t hybrids could be distinguished from the maternai parent by their large, long leaves and long-branched stérile inflorescences. In the reciprocal Crossing experiments, the Fi hybrids showed darker leaves with more or less orbicular terminal lobes, 3-4-nerved; the inflo- Source : MNHN, Paris — 437 — Fig. 4. — Hybridisation in Elytraria spp. rescences were stérile and purplish. The F t hybrids can therefore be distinguished from their parents both in live plants and on herbarium sheets, but better in live plants. In general, it has been observed that 100 % hybrids are not obtained in hybridization experiments because a certain degree of self-pollination takes place. None of the Elytraria under investigation is cleistogamous. Their flowers open between 5 and 6 a.m. and close between 9 and 10 a.m. In a previous paper (Dokosi, 1971) it was observed that those of the other species of Elytraria open between 5 and 6 a.m. and close at noon. MEASUREMENT OF LEAF LENGTH TERMINAL LOBE LENGTH AND BREADTH Materials and methods Populations of Elytraria lyrata Vahl grow in the Botanical Garden of the University of Ghana, Legon, and those of E. minor, through cultiva¬ tion, hâve also been growing there for over three years. Four mature lobed leaves were selected at random from each plant and the parameters determined. Measurements of leaves were therefore taken from fifty plants in each of the species under considération. The length of each Source : MNHN, Paris — 438 — leaf was measured from the tip to the point of attachment of the petiole to the stem. The length of each terminal lobe was measured from the tip of the leaf to the deepest part of the sinus separating the terminal lobe from the one after it, and the breadth was measured at the broadest part of the terminal lobe. The prominent nerves were counted from the deepest part of the sinus mentioned above to the tip of the leaf. The statistical results are shown in table 1. TABLE 1 Leaf measurements (mm); mean ± one standard error Species Length of TERMINAL TERMINAL Number of LATERAL NERVES (both sides) E. minor . E. lyraia . . 56.7 ± 0.906 97.0 ± 1.743 23.7 ±0.375 38.9 ±0.829 18.9 ±0.302 26.3 ±0.454 5.5 ±0.106 11.4 ±0.224 i = 19.018, 229 d.f t = 16.504, 205 d.f t = 13.13, 218 d.f t = 23.425, 207 d.f P <.001 P <.001 P <.001 P <.001 In each case the différences between the species were highly significant P < 0.001. 20 30 40 SO 60 70 80 90 IOO IIO 120 130 140 ISO TOTAL LEAF LENGTH IMM1 TOTAL LEAF LENGTH (MMJ Source : MNHN, Paris — 439 — ~L. r r _Ihw. The author was given the opportunity to visit the Botanical Muséum and Herbarium of Copenhagen University where Vahl’s type specimen of E. lyrala Vahl was examined and photographed. My trip to examine Vahl’s type specimen ended in Kew Herbarium, London, where, with the permission of the Director, I had the opportunity to examine ail the specimens of the species of Elytraria received from differ¬ ent parts of the world. A key to the five species of Elytraria under observation, based on habit, can be established : 1. Plant acaulous. 2. Leaves obovate, subentire margin, pubescent above, glabrous below . E. ivorensis 2'. Leaves lyrate. 3. Leaves fiat, terminal lobe longer than broad, 4-8-nerved, latéral lobes prominent; fruit not spreading. E. lyrata y. Leaves bullate, terminal lobe suborbicular, 3-4-nerved; fruit spread¬ ing . E. minor 1'. Plant caulescent. 4. Main stem 4-20 cm in height, erect, sparingly branched; leaves spathulate. E. marginata 4'. Main stem 2-3 cm in height, much branched, prostrate, creeping; leaves broadly elliptic. E. maritima I hâve identified the following specimens from East Africa as Elytraria minor Dokosi : Kenya : Greenway & Rawlins 9366, Mambasasa, Utwani Forest Reserve in semi- deciduous forest (type); Magogo & Glover 631, Shimba Hills, Sheldrick’s Falls, riverine Source : MNHN, Paris — 440 — forest on rocks under falls; Napper 1382, Kwale District, Buda Forest Reserve; Rawlins 34, Witu District, Utwani Forest, restricted to areas of dense shade in Manilkara forest with Rinorea under-storey; Verdcourt 2131, Mambasasa, in forest. Tanzania : Drummond & Hemsley 3508, 5 miles SE of Ngomeni; Harris 3146, Mile 60 W of Dar-es-Salaam ; Jeffery in K 338, Amani, Sokeke; Milne-Redhead & Tay¬ lor 7360, Turiani, in riverine forest. I hâve identilied the following spécimens as Elytraria lyrata Vahl, which also occurs in Kenya and Tanzania : Kenya : Bally 2080; Greenway & Rawlins 9460, Lamu District; Magogo & G lover K7', Kwale District. Tanzania : Milne-Redhead & Taylor 7561, Lindi District. Distribution of the species of elytraria in Africa : Elytraria lyrata Vahl : Ghana, Zaïre, Angola, Tanzania, Uganda, Kenya, Malawi, Zambia and Zimbabwe. Source : MNHN, Paris — 441 Elytraria marginata Vahl : Sierra Leone, Liberia, Ghana, Togo, Nigeria, Cameroun, Fernando Po, Sao Tome, Principe, Equatorial Guinea, Gabon, Zaïre, Angola, Sudan and Uganda. Elytraria maritima Morton : Ivory Coast, Ghana. Elytraria minor Dokosi : Kenya, Tanzania. Elytraria ivorensis Dokosi : Ivory Coast, Ghana. Elytraria acaulis (L. f.) Lindau : Zambia, Zimbabwe. Acknowledgements : I should like to render my most grateful thanks to J. C. Bow¬ ling for sending me seeds of this species collected from East Africa and cultivated in Kew Botanical Gardens. My sincere thanks are also due to the Curator of the East African Herbarium, Kenya and the Deputy Director of the Central National Herbarium, Howrah, India, for sending me their herbarium specimens for examination. I am also grateful to Dr. Polhill who kindly sent me a xeroxed copy of Miss Napper’s unpublished account on this genus. My thanks are also due to Mrs. Lieber- man, Dr. Lock and Hall of this department for their advice in the course of this inves¬ tigation and also to Mr. Botokro who took care of the cultivated plants. To the Chairman of C.S.I.R. and the Managing Trustées of Valco Trust Fund who generously provided funds for the trip to carry out research outside Ghana, I render my sincere thanks. I am deeply indebted to the Director and staff of Botanical Muséum and Herbarium of Copenhagen University for giving me ail the required facilities in the University. Finally I render my sincere thanks to the Director of Kew Herbarium for permitting me to examine the herbarium specimens of the genus Elytraria received from ali parts of the world. REFERENCES Dokosi, O. B., 1970. — Une nouvelle Acanthacée d’Afrique Occidentale, Adansonia, ser. 2, 10 (4) : 516-517. Dokosi, O. B., 1971. — Experimental studies in the taxonomy of the species of Elytraria in West Africa, Mitt. Bot. Staatssamml. München 10 : 256-265. Morton, J. K., 1956. — The West African species of Elytraria (Acanthaceæ). A Taxo¬ nomie and Cytological study, Revista de Biologia 1 (I) : 49-58. Source : MNHN, Paris Source : MNHN, Paris NOUVEAUX TAXONS D’ALYXIA (APOCYNACEÆ) DE NOUVELLE-CALÉDONIE P. Boiteau & L. Allorge Boiteau, P. & Allorge, L. — 30.04.1979. Nouveaux taxons d’Alyxia (Apo- cynaceæ) de Nouvelle-Calédonie, Adansonia, ser. 2, 18 (4) : 443-457. Paris. ISSN 0001-804X. Résumé : Le genre Alyxia ( Plumerioideæ-Rauvolfieæ ) est révisé en tenant compte de la classification en séries récemment établie par F. Markgraf pour la Flora Malesiana. 3 séries, 8 espèces, 4 sous-espèces et 6 variétés nouvelles sont décrites, toutes endémiques de Nouvelle-Calédonie. Summary: The genus Alyxia ( Plumerioideæ-Rauvolfieæ ) is reviewed taking into account the recent classification in sériés established by F. Markgraf for the Flora Malesiana. 3 sériés, 8 species, 4 subspecies and 6 varieties are described, ail endemic of New-Caledonia. Pierre Boileau & Lucile Allorge, Laboratoire de Phanérogamie, 16 rue Buffon, 75005 Paris, France. Après avoir effectué la révision des Rauvolfia de Nouvelle-Calédonie (Boiteau, Allorge & Sévenet, 1976), l’étude des Alyxia néo-calédoniens a été faite. Le genre Alyxia Banks ex R. Brown compte de nombreuses espèces en Nouvelle-Calédonie : 31 espèces dont 30 endémiques d’après notre révision. Beaucoup de ces espèces sont polymorphes; elles présentent des formes juvéniles qui peuvent se distinguer des formes adultes principalement par la forme des feuilles, généralement beaucoup plus allongée chez les formes juvéniles, par la phyllotaxie : feuilles opposées chez les formes juvéniles d’espèces normalement 3-verticiIlées. Certaines espèces, notam¬ ment celles qui croissent sur les sols squelettiques ultrabasiques (pérido- tites, serpentine) sont néoténiques, c’est-à-dire qu’elles sont capables de fleurir et de fructifier sous leur forme juvénile. Ces particularités sont à l'origine de nombreuses confusions et beaucoup de taxons, créés sur un matériel très incomplet, nécessitent des mises en synonymie. Nous réserve¬ rons cette synonymie et la clé générale des séries et des espèces à la Flore de Nouvelle-Calédonie, révision des Apocynacées à paraître en 1979. L’objet de la présente note se limite à la description des taxons nou¬ veaux et à une seule combinaison nouvelle. Le genre Alyxia n’avait fait jusqu’à ces dernières années l’objet d’au¬ cune tentative de classification. Au cours de l’étude à laquelle il a procédé pour la Flora Malesiana, F. Markgraf (1977) a été le premier à diviser ce genre en séries. Source : MNHN, Paris — 444 — La plupart des espèces néo-calédoniennes devront s’insérer dans trois des séries de Markgraf : Globuliferæ : 15 espèces, Reinwardlianæ : 2 espèces, parmi lesquelles la seule non endémique, et Discalyxia: 1 espèce. Il est impossible par contre d’intégrer les autres espèces néo-calédo¬ niennes dans la classification de Markgraf. C’est pourquoi nous devons créer 3 séries nouvelles, apparemment endémiques de Nouvelle-Calédonie. 1. Ser. Suaves Boiteau, ser. nov. Frulices erecii, ramosi. Folia ternata, valde coriacea, crassa, lanceolata, elliptica vel ovata usque ad 6 cm longa. Inflorescentiæ in cymis axillaribus 4-floris, pedunculo brevi, infra florem bracleis magnis, 10-12 mm longis, vel prophyUis caducis munilo ; sepala magna, 2-4 mm longa, albido-lomenlosa. Mericarpia moniliformia, articulis 1-3 globosis, 4-8 mm in diametro. Species typica : Alyxia suavis (Bâillon) Schlechter. Trois espèces endémiques de Nouvelle-Calédonie. Clé des espèces 1. Corolle pubescente à l'extérieur. Feuilles oblongues-obtuses, de 1,5-2 X 0,4-0,7 cm. Style très court, égalant la hauteur de l’ovaire. Fruit à articles sphériques . A. sarasinii Guillaumin 1'. Corolle glabre à l’extérieur. Style atteignant 4-5 fois la hauteur de l’ovaire. 2. Feuilles elliptiques, souvent émarginées au sommet, de 3,6 x 1,5-2 cm. Inflorescences accompagnées de prophylles spathulées, caduques. Bractées obtuses. Fruit le plus souvent à un seul article par méricarpe, globuleux de 8 mm de diamètre. A. clusiophylla (Bâillon) Guillaumin 2'. Feuilles sublinéaires sur les jeunes sujets, ovales, elliptiques ou sub- orbiculaires à l’état adulte, de 4,5 X 2-3,5 cm. Bractées aiguës au sommet, pas de prophylles. Fruit le plus souvent à un seul article ellip¬ soïde : 10 X 8 X 8 mm. A. suavis (Bâillon) Schlechter Cette série est, par ses fruits, proche de la grande série des Globuliferæ, mais s’en distingue nettement par les bractées et prophylles, ainsi que par les segments du calice exceptionnellement grands pour le genre. 2. Ser. Baillonianæ Boiteau, ser. nov. Frulices scandenles. Folia ternata, usque ad 9 cm longa. Inflorescentiæ in cymis axillaribus, 4-floris, pedunculo brevissimo, sæpe in fructu accrescenti. Mericarpia moni¬ liformia, articulis 4-6, ellipsoideis, usque ad 3,5 cm longis, 1 cm latis, mesocarpio parum carnoso, pericarpio crasso dernum crustaceo, ad seminis sulcos arcte coaptato, costulato. Species typica : Alyxia baillonii Guillaumin. Série comprenant 5 espèces endémiques de Nouvelle-Calédonie. Source : MNHN, Paris — 445 — Clé des espèces 1. Feuilles glabres. 2. Feuilles membraneuses, à nervures secondaires très apparentes, 14- 20 paires, distantes de 2-3 mm, souvent bifurquées ou alternant avec des nervures intercalaires. Limbe lancéolé, acuminé, de 5-6 x 1,8-3 cm. Méricarpes à 4 articles ovoïdes longs de 1,2 cm ou un seul article long de 3,5-4 cm. A. Iceseneriana Schlechter 2'. Feuilles coriaces, épaisses, à nervures secondaires indistinctes. 3. Feuilles lancéolées ou obovales, acuminées obtusiuscules, de 5-6 X 2,5-3 cm. A. baillonii Guillaumin 3'. Feuilles non acuminées au sommet. 4. Méricarpes à 1-3 articles. Feuilles ovales ou spathulées, émar- ginées ou obtuses, de 2,5-4 x 0,8-2 cm, vert brillant. . A. hurlimannii Guillaumin 4'. Méricarpes à 4-6 articles. Feuilles ovales ou obovales, profondé¬ ment émarginées au sommet ou rétuses, de 3,5-5 X 3-3,5 cm, vert-glauque dessous, couvertes de pruine pulvérulente dessus. . A. glaucophylla v. Heurck & Muell. Arg. 1'. Feuilles couvertes d’un tomentum brun clair, à nervures secondaires saillantes, très visibles surtout dessous, distantes de 3-5 mm. Pédoncules, pédicelles, bractées et calices couverts de poils... A. uubaichcnsis (Schltr.) Boit. Série proche des Reinwardlianæ Markgr. mais s’en distinguant par ses inflorescences toujours en cymes simples 4-flores, et surtout par ses fruits à mésocarpe moins charnu, à péricarpe crustacé à la fin, bien appliqué sur la graine dont il épouse les sillons. 3. Ser. Cylindrocarpæ Boiteau, ser. nov. Frutices erecli, ramosi, raro scandentes. Folia semper opposita, sæpe rigida, apice mucronata. Cymæ simplices, 3-flores, vel dichasiales et 2-3-nodes, 5-15-flores. Corollæ tubus usque ad 10 mm longus. Mericarpia 1-2-articulata, articulis cylindraceis quoque exlremiiale attenuatis, longitudine 8-sulcaiis. Species tvpica : Alyxia cylindrocarpa Guillaumin. Série endémique de Nouvelle-Calédonie : 6 espèces. Clé des espèces, sous-espèces et variétés 1. Feuilles membraneuses, non mucronées au sommet. 2. Feuilles lancéolées, acuminées obtusiuscules, de 4-5 x 1,5-2 cm. Fleurs petites, longues de 4-5 mm. Articles du fruit fusiformes-arqués, atténués aux deux extrémités, de 15-20 X 6 x 6 mm.. A. vieillardii Boiteau 2'. Feuilles étroitement ovales, obtuses au sommet, de 2-3 x 0,3-0,5 cm. Fleurs plus grandes : tube long de 5 mm, lobes : 2 mm. Articles ovoïdes, atténués et apiculés au sommet, compressés dorso-ventrale- ment, de 8 X 4 X 5 mm. A. oppositifolia Boiteau ]'. Feuilles coriaces, mucronées au sommet ou très aiguës-coriaces. 3. Rameaux comprimés, aplatis entre les nœuds, rouges. Sépales acu- minés, teintés de violet au sommet. Corolle à lobes violets. Articles Source : MNHN, Paris — 446 — du fruit ellipsoïdes, arrondis aux deux extrémités mais comprimés dorso-ventralement, de 12 X 7 X 7 mm .... A. rubricaulis (Bâillon) Guillaumin 4. Feuilles de 5-7 x 3-3,5 cm . subsp. rubricaulis 4'. Feuilles de 2-3 x 0,7 cm . subsp. poyaensis Boiteau 3'. Rameaux cylindriques, grisâtres. 5. Feuilles symétriques. 6. Feuilles coriaces, oblongues-lancéolées, acuminées aiguës, non mucronées, de 7 x 3-4 cm. Article du fruit unique, com¬ primé latéralement, long de 45-60 mm, porté par un stipe de 6 mm . A. inlegricarpa Boiteau 6'. Feuilles coriaces ou membraneuses mais mucronées au sommet. Articles cylindracés long de 20-30 mm; stipe : 3 mm. . A. cylindrocarpa Guillaumin 7. Feuilles subcoriaces ou membraneuses. Sommet des ra¬ meaux et pétioles glabres. Inflorescences glabres. . subsp. cylindrocarpa 8. Liane grêle. Feuilles subcoriaces lancéolées, à acumen long obtusiuscule, mucroné, cunéiformes à la base, de 5-5,5 x 1,3-2,5 cm . var. cylindrocarpa 8'. Arbuste érigé. Feuilles membraneuses ovales, à acumen court obtusiuscule, mucroné, arrondies à la base, de 3-3,5 x 1,5-1,8 cm . var. oblusiuscula Boiteau T. Petit arbuste ou sous-arbrisseau érigé. Feuilles coriaces, ovales-aiguës et mucronées au sommet, arrondies à la base, de 2,2 x 1,2 cm. Sommet des rameaux et pétioles pubes- cents. Inflorescences très pubescentes. subsp. coriacea Boiteau 5'. Feuilles asymétriques, plus ou moins falciformes, oblongues-aiguës ou sublinéaires. Articles du fruit cylindriques arqués, atteignant 5,5 cm de longueur . A. margaretæ Boiteau 9. Feuilles de 8-9 x 3 cm. Inflorescences en cyme composée, 5-15-flores. var. margaretæ 9'. Feuilles de 8-9 x 0,5-1 cm. Cyme simple, 3-flores. . var. acutifolia Boiteau Cette série est unique dans tout le genre. Elle est la seule à présenter des feuilles uniquement opposées. Dans d’autres groupes on trouve des feuilles opposées pour les seules formes juvéniles, mais non pour les formes adultes. La seule espèce qui paraît avoir quelque rapport avec ce groupe est A. scortechinii King & Gamble, de la péninsule malaise et de Sumatra. Elle constitue avec une autre espèce de Sumatra la série Megalocarpæ Markgr. Mais cette série diffère par trop de caractères de notre série des Cylindrocarpæ pour qu’on puisse les réunir en un seul groupe. Ces deux séries sont, en fait, très isolées dans le genre. TAXONS NOUVEAUX 1. Alyxia kaalaensis Boiteau, sp. nov. Fruticulus erectus, ramis pubescentibus. Folia ternata glabra, coriacea, lamina elliptica 10-15 X 9-14 mm, sæpe apice emarginata, petiolo 2,5 mm longo. Inflorescentiæ ax il lares 4-flores, subsessiles, pubescentes, pedunculo 0,5 mm longo. Calyx pubescens. Corolla ex tus glabra, tubo 4 mm longo, lobis 1 mm longis, margine ciliatis. Ovarium glo- bosum pubescens, basi breviter glabrum. Mericarpia 3-articulata, articulis globosis, 0,4 cm in diametro, costulatis. Source : MNHN, Paris — 447 — Source : MNHN, Paris — 448 — Type : MacKee 13599, pente sud du Mt Kaala, 400 m ait., terrain rocheux ser- pentineux (holo-, P). Autre matériel : MacKee 4618, 6490, 6506, 6507, 13568, 16127, 16656; Sévenet & Boileau 1102; Virot 1212; Webster & Hildreth 14714, Mt Kaala, jusqu'à 1050 m; MacKee 15476, 16697, 16707 ; Mission Franco-Suisse 14342, Ouroué, embouchure de la Dothio; MacKee 20993, 24563, Taom, Mt Hémédéboa, 800-900 m, maquis sur crête rocheuse serp.; MacKee 22214, Kopéto, crête E du Mt Vert, 800 m; MacKee 16663, Koumac, Siounda, 200 m. Espèce quelque peu variable. La forme de jeunesse à feuilles étroites : 18x4 mm, parfois opposées, alors qu’elles sont toujours ternées sur la forme adulte et dans ce cas elliptiques ou arrondies, le plus souvent émar- ginées au sommet : 20 X 10 ou 14 X 14 mm. Elle appartient à la série Globuliferæ Markgr. Elle se distingue de A. dolioliflora Guillaumin par son ovaire pubes- cent, son port plus flexueux et plus élevé pour les exemplaires adultes, ses fruits à articles sphériques. De A. calelioides (Bâillon) Guillaumin, elle n’a jamais les fleurs isolées terminales, ni les feuilles vraiment linéaires (2 mm de large). Elle a parfois été confondue avec A. microbuxus (Bâillon) Guillaumin dont elle se distingue par ses fleurs nettement plus grandes (5 mm contre 3 mm) et son calice pubescent. Enfin, elle a parfois aussi été confondue avec A. nummularia S. Moore (Moore, 1914). Outre la répartition géographique très différente des deux espèces, on les distingue aisément par leurs fleurs (5 mm de longueur contre 3 mm), le fruit plus petit à articles sphériques alors qu'ils sont ovoïdes ou ellipsoïdes et de 8 X 6 X 6 mm chez A. nummularia. 2. Alyxia pseudoserpentina Boiteau, sp. nov. Frutex scandens. Folia ternata, glabra, membranacea, lamina oblonga, apice obtusa, basi attenuata, 3-4 x 0,6-0,7 cm, subsessilia, petiolo 0,5 mm longo. Inflorescentiæ axillares, 4-flores. Calyx glaber. Corolla extus glabra, tubo 4 mm longo, lobis 2 mm longis. Ovarium oblongum, raro pubescens. Mericarpia triarticulata, articulis globosis, 0,4-0,6 cm in dia- metro, levibus. Type : Balansa 221, bosquets des environs de Nouméa, terrain calcaire (holo-, P). Autre matériel : Daniker 766, Karicaté, St. Vincent; MacKee 21784, Nouméa, presqu’île Ducos (Koumourou); Mission Franco-Suisse 9080, Mé Ammeri; 11103, 11145, île Moro. Comme l’ont signalé Boiteau, Allorge & Sévenet (1976), Alyxia serpentina S. Moore est un synonyme de Rauvolfia semperflorens (Muell. Arg.) Schltr. var. viridis (Muell. Arg.) Boit. Mais les échantillons sur lesquels est basée cette nouvelle espèce avaient été rapportés à tort au taxon de S. Moore. Parmi les Alyxia, A. pseudoserpentina Boit, ne peut guère être confondu qu'avec A. podocarpa v. Heurck & Muell. Arg. Il s’en distingue parses feuilles Source : MNHN, Paris — 449 — beaucoup plus membraneuses, à bords non révolutés et surtout les articles du fruit glabres alors que ceux de A. podocarpa sont densément pubescents. Cette espèce croît surtout sur les calcaires coralliaires exondés. L’urba¬ nisation accélérée de la presqu’île Ducos, son principal habitat, peut faire craindre sa disparition rapide. C’est probablement pour ce genre l’espèce la plus immédiatement menacée. Elle est à classer dans la série Globuliferæ Markgr. 3. Alyxia microcarpa Pancher ex Boiteau, sp. nov. Frutex scandens vel sarmentosus. Rami graciles, cylindracei, glabri, cinerei. Folia ternata, lamina subcoriacea vel membranacea, glabra, lineari, apice oblusa, basi alie- nuata, 1-4 X 0,2-0,3 cm, vel lanceolala, apice oblusa, vel emarginala, 3x1 cm, mar- gine sæpe revolula, nervis laleralibus sublus distinclis. Peliolus 1 mm longus. Inflorescentiæ axillares, 4-flores, pedunculo 6 mm longo. Calycis lobi ovali vel triangulares, 1 mm longi, raro puberuli, margine ciliali. Corolla albida lubo 2,6 mm longo, lobis ovatis 0,4 mm allis, glabris. Ovarium valde selosum. Type : Pancher 308, coteaux argilo-siliceux, environs de Nouméa (holo-, P). Nous reprenons pour cette espèce l'épithète manuscrite in herb. de Pancher; elle appartient à la série Globuliferæ Markgr. Ce taxon, mis en synonymie avec A. disphærocarpa v. Heurck & Muell. Arg. par Guillaumin, Ann. Mus. Colon. Marseille, ser. 2, 9 : 194 (1911), diffère, en fait, de cette dernière espèce par son port lianoïde, ses rameaux flexueux, cylindriques, grisâtres (alors que ceux de A. disphæro¬ carpa, espèce érigée, sont raides, trigones et rougeâtres); par ses feuilles membraneuses ou peu coriaces, plus polymorphes, à nervures secondaires distinctes à la face inférieure; par son ovaire entièrement poilu sétacé, alors que celui d'A. disphærocarpa n’est porteur de poils raides que dans sa moitié inférieure; par ses fruits à articles plus nombreux et en moyenne un petit peu plus petits (3-4 mm diam. contre 4-4,5 mm). Ajoutons que A. disphærocarpa v. Heurck & Muell. Arg. est identique à A. tisserantii Montrouzier, dont nous avons retrouvé une part du type, et devra désormais porter ce nom. L’espèce a été étudiée vivante au Parc de Montravel (Nouméa) où elle est encore spontanée. C’est le lieu très probable de la récolte de Pancher. 4. Alyxia discolor Boiteau, sp. nov. Frutex scandens, glaber. Folia lernaia, glabra, subcoriacea, lamina oblongo-elliplica, 2,3 x 0,7 cm, apice oblusa. basi cuneata, discolori, sublus glauco, super viridi, petiolo 2 mm longo. lnflorescemiæ axillares, 4-flores, pedunculo gracili, 0,6 cm longo. Calyx glaber. Corolla exlus glabra , lubo 0,3 cm longo, lobis 0,1 cm longis. Ovarium lageniforme, glabrum, pilorum selosorum duobus fasciculis utroque carpeUorum axilla. Mericarpia uniarticulata, arliculis ellipsoidalibus, 0,8 x 0,6 x 0,6 cm. — PI. I, 10-13. Source : MNHN, Paris — 450 — Type : Balansa 3473, collines ferrugineuses à l’embouchure de la Dothio (holo-, P). Matériel étudié : Balansa 235, rive de la Dumbéa, au-dessus de Koé; 1405 a, bords de la Couvelée; 2432a, Canala; Delacour s.n., Baie d’Urville ; Franc 826a, Dumbéa ; Mackee 5089, vallée de la Dumbéa au-dessus du barrage; J3625, Ouroué, embouchure de la Dothio, terrain rocheux serp.; Mission Franco-Suisse 1624, Mt Podchoumié. Cette espèce a des affinités avec A. microbuxus (Bâillon) Guillaumin mais s’en distingue par ses feuilles plus allongées, non émarginées au sommet, très discolores, et surtout par son ovaire glabre à l’exception d’une petite touffe de poils raides, au-dessus du disque virtuel, à l’aisselle des deux carpelles, caractère qu’on ne trouve dans aucune autre espèce néo- calédonienne. Elle appartient à la série Globuliferæ Markgr. 5. Alyxia lœseneriana Schlechter Bot. Jahrb. 39 : 237 (1906). Cette espèce comporte en fait deux variétés : var. lœseneriana Méricarpe 3-4-articulé; articles longs de 1,5 cm. Pédoncule sous le fruit de 1 cm. var. macrocarpa Boiteau, var. nov. Mericarpia uniarticulata, arliculis 3,5-4 cm longis, peduneulo (sub fruclu) 2 cm longo. Type : MacKee 6414, collines du Mt Panié, 400-1200 m ait. (holo-, P). Autre matériel : MacKee 18518, massif du Ton Non, secteur Sud, 800-900 m, forêt humide très dense; 19176, Roche Ouaième, massif du Ton Non, exposition NE, 900-980 m, forêt basse dense sur pente raide schisteuse. Tous ces échantillons sont fructifères mais la fleur est inconnue. Nous pensons pouvoir les considérer cependant sans crainte d’erreur, comme une simple variété de A. lœseneriana car les feuilles ont la même forme et sont membraneuses et glabres dans les deux cas avec la nervation très parti¬ culière de cette espèce, unique dans la série des Baillonianæ Boiteau. 6. Alyxia oubatchensis (Schlechter) Guillaumin ex Boiteau, slat. nov. — Alyxia obovata Schlechter, Bot. Jahrb. 39 : 238 (1906); Guillaumin, Fl. Synopt. Nouv. Caléd. : 292 (1948), non A. obovata Seemann, Fl. Viti. : 156 (1865-73). Source : MNHN, Paris — 451 — Source : MNHN, Paris — 452 — — Alyxia obovaia var. oubatchensis Schlechter, l.c. ; Guillaumin, Mém. Mus. Nat. Hist. Nat. Paris, Bot.. 8 (1) : 80 (1957). — Alyxia oubatchense Guillaumin, Ann. Mus. Colon. Marseille, ser. 2, 9 : 194 (1911), La variété oubatchensis de Schlechter ne se distingue pas du type de l’espèce, qu’il a décrite sous le nom de A. obovata, nom déjà attribué par Seemann à une espèce des îles Fiji qui n’existe pas en Nouvelle-Calédonie. Le nom de la variété doit donc être appliqué à l’espèce néo-calédonienne, la description de Schlechter restant valable. Cette espèce appartient à la série Baillonianæ Boiteau. 7. Alyxia vieillardii Boiteau, sp. nov. Frutex scandais vel sarmentosus. Rami graciles, cylindracei, cinerei, præter ullimum inlernodium compressi. Folia semper opposita, membranacea, nervis laleralibus distinctis, 2 mm inter se distantibus, circa II-jugis, lamina lanceolata, apice acuminato-obtusiuscula, basi attenuatc. et decurrenti 4-5,6 x 1,5-2 cm, petiolo brevi. Inflorescentiæ axillares 3-flores, pedunculo 1-2 mm longo, sub fructu accrescenti, pedicellis subnullis. Calycis lobi triangulati carenati, obtusiusculi et ad apicem ciliati, 2 mm alti. Corolla tubo 3,5 mm longo, lobis 1,5 mm altis. Ovarium apice attenuatum, basi pubescens. Mericarpia I-3-articulata, stipo 10 mm longo, nigro, articulis arcuato-fusiformibus 15-20 mm longis, 6 mm in diametro. Type : Vieillard 961, bord de rivière à Balade (holo-, P). Autre matériel : Cheeseman 3153, Puebo coast, small bush, stream bank; Vieillard 958 a, arbuste commun, s. loc. Cette espèce, par ses feuilles opposées et la forme des articles de son fruit, ne peut être rangée que dans la série Cylindrocarpæ Boiteau. Elle y occupe cependant une place très spéciale par ses feuilles membraneuses, ses pédoncules très courts et ses très petites fleurs. Elle est donc très bien individualisée. Guillaumin (1941) avait déjà noté les caractères très par¬ ticuliers de Vieillard 961 mais sans conclure à la possibilité d’en faire une espèce nouvelle. Le matériel récolté depuis lors ne laisse aucun doute à cet égard. 8. Alyxia oppositifolia Boiteau, sp. nov. Frutex erectus gracilis, 1,5-2 m altus, glaber, ramis gracillibus, teretibus. Folia oppo¬ sita, anguste ovata, apice obtusa, basi rotundata, subsessilia, 2-3 x 0,3-0,5 cm, petiolo 0,5 mm longo. Inflorescentiæ axillares, glabræ, triflores, pedunculo filiformi 1-1,5 cm longo, pedicellis 2-3 mm longis. Calyx glaber, ciliatus. Corolla extus glabra, tubo 5 mm longo, lobis 2 mm longis. Ovarium globosum, basi albido-sericeum, apice glabrum. Mericarpia uniarticulata ; articulis ellipsoideis 1 X 0,4 X 0,5 cm. — PI 2, 2-6. Type : MacKee 16599, vallée de la Koumac, 30 m ait., alluvions pierreuses, ser- pentineuses (holo-, P). Source : MNHN, Paris — 453 — Autre matériel : Daniker 1153, Pic Koné; MacKee 23714, vallée de Poya, Ndokoa, 100 m, maquis sur pente raide serpentineuse; 25996, Koumac, crête calcaire rocheuse au nord du ruisseau Grande Forêt, 250 m, forêt en partie dégradée; 26481, ibid.; 33500, Gomen, 250 m, crête rocheuse calcaire. Espèce très bien individualisée : la seule dans le groupe à feuilles opposées à présenter des feuilles aussi petites, membraneuses, et des méri- carpes à articles ne dépassant pas 10 mm de longueur. Elle appartient à la série Cylindrocarpæ Boiteau. 9. Alyxia rubricaulis (Bâillon) Guillaumin Bull. Soc. Bot. Fr. 88 : 366 (1941). Cette espèce aisément reconnaissable à ses rameaux comprimés rouges, à ses sépales violets au sommet et aux lobes de la corolle également violacés, caractères exceptionnels dans le genre, comprend deux sous-espèces : subsp. rubricaulis Liane grêle à entrenœuds longs de 3,5-4 cm. Feuilles grandes, 6-7 X 2-3 cm, ovales ou elliptiques, acuminées-mucronées; pétiole long de 1 cm. Cymes composées, di- ou trinodes, de 5-15 fleurs au total, lâches: pédoncules de 15-20 mm, cylindriques. Fruit à 2-3 articles par méricarpe; articles ellipsoïdes-comprimés dans le sens dorso-ventral, arrondis aux deux extrémités, de 12-23 X 4,5 X 5-6 mm. — PI. 2, 7-11. Type : Balansa 2826, Foniambéré à la base du Mt Mou, en forêt (holo-, P). subsp. poyaensis Boiteau, subsp. nov. Frutex erectus, inlernodiis brevibus 0,6-1 cm, sæpe apice dilatatis. Folia parva, ellip- lica, apice oblusa et mucronala, basi attenuata, 2-3 X 0,7-1 cm, peliolo 2-3 mm longo. Cymx 3-flores, pedunculo compresso, apice dilatato, 5-7 mm longo. Mericarpia 1-2-arliculala, arliculis ovoideis, dorso-ventraliler compressis, basi rotundatis, apice apiculatis, 7 x 3 x 3,5 mm. — PI. 2, 12-13. Type : Schmid 168, Mont Poya, vers 700 m (holo-, P). Autre matériel : Jaffré 1079, massif du Boulinda, secteur du Pic Poya, 900 m, sol ferrallitique cuirassé; MacKee 32577, Pouembout, Tiéa (Plateau) 400 m, maquis, terrain serpentineux altéré; Sévenet 978, cuvette Pic Poya. 10. Alyxia integricarpa Boiteau, sp. nov. Frutex scandens, 2,5 m altus, ramis teretibus, cinereis, sine lenticellis. Folia opposita, longiuscule petiolata, petiolo 1-1,2 cm longo, lanceolata, basi cuneiformia, 7 X 3-4 cm, apice acuminata. Inflorescentiæ axillares, triflores, pedunculo 2 cm longo, pedicellis 2,5 cm Source : MNHN, Paris — 454 — longis sub fructu. Flores ignoli. Mericarpia uniarticulata, arliculis arcualis utrinque atténuaiis, 45-60 mm longis, lateraliter compressis, sanguineis. — PI. 2, 1. Type : MacK.ee 13875, contrefort NE du Mt Panié, forêt humide assez basse, 600-800 m (holo-, P). Cette espèce est proche de A. cylindrocarpa Guillaumin, mais s’en dis¬ tingue par ses méricarpes à un seul article arqué, comprimé latéralement, atteignant 45 à 50 mm de longueur et par ses feuilles acuminées-aiguës mais non mucronées, généralement plus coriaces. Bien que ses fleurs soient encore inconnues, elle mérite d’être distinguée. Le Mont Panié est d’ailleurs un site bien connu pour l’originalité de sa flore et sa richesse en espèces endémiques. Elle appartient à la série Cylindrocarpæ Boiteau. 11. Alyxia cylindrocarpa Guillaumin Bull. Soc. Bot. Fr. 88 : 365 (1941). Cette espèce reconnaissable à ses feuilles coriaces, subcoriaces ou mem¬ braneuses mais toujours mucronées au sommet et aux articles de son fruit cylindriques non-arqués, atténués aux deux extrémités, atteignant 50 mm de longueur et portés par un stipe de 6 mm, doit être divisée en deux sous- espèces, dont la première compte à son tour deux variétés : subsp. cylindrocarpa Feuilles subcoriaces ou membraneuses. Sommet des rameaux et pétioles glabres. Inflorescence glabre. var. cylindrocarpa Liane grêle de 2 m environ. Feuilles subcoriaces, à nervures secondaires indistinctes, lancéolées, terminées au sommet par un acumen plus ou moins long, de 6-8 mm, peu distinct, obtusiuscule et mucroné, cunéiformes ou à peine arrondies à la base, de 5-5,5 X 1,3-2,5 cm. — PI. 3, 2-5. Type : Balansa 2426, SE de la Table Unio, en forêt (holo-, P). var. obtusiuscula Boiteau, var. nov. A varietate typica habitu fruticoso, foliis membranaceis basi clare rotundatis præcipue differt. Frutex erectus, 3 m allus. Folia membranacea, nervis lateralibus vix conspicuis, 7-8-jugis, lamina ovata, basi rotundata, apice breviter (3-5 mm) acuminata, obtusiuscula, mucronata, 3-3,5 X 1,5-1,8 cm. — PI. 3, 1. Type : MacKee 29001, Ouégoa, sentier de Parari, 100 m, forêt sur petit affleurement serpentineux (holo-, P). Source : MNHN, Paris — 455 — Source : MNHN, Paris — 456 — subsp. coriacea Boiteau, subsp. nov. A subspecie typica habitu suffruticoso, foliis coriaceis, ramls petiolisque pubescentibus præcipue differt. Frutex erectus 0,70 m ah us vel arbusculus ramosus 0,30-0,50 m abus. Folia coriacea, crassa, ovata, apice acuta, mucronata, basi rotundata, nervis lateralibus non conspicuis, 2,2 X 1,2 cm. Ramuli et petioli pubescentes. Inflorescentiæ valde pubescentes, articulis (immaturis), 22 x 4 X 4 mm. Type : Daniker 1043, Mt Koniambo, sur serpentine, 700 m (holo-, Z!). Autre matériel : Dâniker 1429, massif de Tiébaghi; Jaffré 1383, dôme de Tiébaghi, 400 m; MacKee 22199, Kopéto, crête E du Mt Vert, 700 m, maquis haut sur pente raide rocheuse (péridotite). 12. Alyxia margaretæ Boiteau, sp. nov. 1 Frutex erectus, 1,5 m altus, ramis teretibus, cinereis. Folia opposita, falciformia, ohlongo-Ianceolata. apice longe acuminata, mucronata, basi rotundata, aliquid coriacea, nervis lateralibus distinctis, 8-9 cm longa, petiolo 0,5 cm longo. Inflorescentiæ axillares, glabræ, 3-flores vel in cymis bi- vel trinodibus 5-15-floris,pedunculolongissimo, 3,5 cm longo, pedicellis ! cm longis. Calycis lobi ovato-acuminati. Corolla extus glabra, tubo 10 mm longo, lobis 4 mm longis. Ovarium globosum, sericeum. Mericarpia uni- vel biarticulata, articulis 55 mm longis arcuato-cylindraceis utrinque breviter rotundatis, stipite 2-3 mm var. margaretæ Feuilles larges de 2-3 cm. Cymes composées, 5-15-flores. — PI. 3, 6 - 12 . Type : MacKee 26692, Poindimié, Povila, 400 m, forêt humide sur crête schisteuse. Autre matériel : MacKee 28379, 31101, 31103, 31211, Ponérihouen, Pente E du Mt Aoupinié, de 500 à 700 m, exploitation forestière Devillers, forêt humide sur grau- wackes, fl. avr., fr. mai. var. acutifolia Boiteau, var. nov. A typo differt foliis sublinearibus, 0,5-1 cm latis, apice longe attenuatis basi atténuâtis vel cuneiformibus. Cymæ 3-flores, uninodes. — PI. 3, 13-14. Type : MacKee 23761, Pouébo, Ouangati, 800-900 m, forêt humide sur pente schisteuse. Autre matériel : MacKee 15629, Galarino, forêt-galerie, 50-100 m. Espèce très bien individualisée; série Cylindrocarpæ Boiteau. 1. Dédiée à Mrs. Margaret MacKee. fidèle collaboratrice de H. S. MacKee, l'un des meilleurs récolteurs en Nouvelle-Calédonie. Source : MNHN, Paris — 457 — Bibliographie Boiteau, P., Allorge, L. & Sévenet, T., 1976. — Révision des Rauvolfia de Nouvelle- Calédonie, Adansonia, ser. 2, 16 (1) : 51-60. Guillaumin, A., 1941. — Matériaux pour la Flore de la Nouvelle-Calédonie LIX. Révision des Apocynacées, Bull. Soc. Bot. Fr. 88 : 364-380. Markgraf, F., 1977. — Floræ Malesianæ Praecursiores LV, Apocynaceæ, IV, Alyxia, Blumea 23 : 377-414. Moore, S., 1914. — A systematic account of the plants collected in New Caledonia and the isle of Pines by Prof. R. H. Compton, Part. I : Flowering Plants, 3-Gamopetalæ, Apocynaceæ, Journ. Linnean Soc., Bot., 45 : 356-366. Schlechter, R., 1906. -— Beitrage zur Kenntnis der flora von Neu-Kaledonien, Bot. Jahrb. 39 : 239-242. Source : MNHN, Paris Source : MNHN, Paris REVISIÔN DEL GÉNERO ERBLICHIA (TURNERACEÆ) M. M. Arbo Arbo, M. M. — 30.04.1979. Revisiôn del género Erblichia (Turneraceæ), Adan- sonia, ser. 2, 18 (4) : 459-482. Paris. ISSN 0001-804X. Résumé : Urban réduit le genre Erblichia Seemann à une section du genre Piri¬ queta Aublet. Le tableau 1 montre les différences entre les deux genres. En fait, le genre Erblichia comprend une espèce américaine et quatre espèces malgaches. Piriqueta capensis Urban, placé par Urban dans la section Erblichia, possède bien tous les caractères de Piriqueta à l’exception de la pubescence. Le tableau 2 montre les relations spécifiques basées sur 4 paires de caractères : 3 espèces (E. berneriana, E. madagascariensis et E. antsingyæ) sont étroitement liées, tandis que E. integrifolia et E. odorata se trouvent isolées par leurs caractères exclusifs. L'étude des pollens (3-colporés, zonorés, réticulés, hétérobrochés) confirme les affinités morphologiques : mailles irrégulières, murs sinués et bacules libres dans les lumens dans les 3 espèces affines; mailles équatoriales polygonales, plus petites chez E. odorata; mailles équatoriales réduites et sans bacules libres chez E. integrifolia. Trois nouvelles combinaisons sont établies; une clé des taxa et des descriptions détaillées, morphologiques et palynologiques, sont données. Outre ses affinités avec le genre Piriqueta, le genre Erblichia a des relations avec les genres Mathurina, Adettoa et Stapfiella. Abstract : Urban treated the genus Erblichia as a section of Piriqueta. Table 1 shows the différences between these two généra. Four species of Erblichia are Madagascan and one is American. Piriqueta capensis Urban, a member of section Erblichia, according to Urban, is kept under Piriqueta by virtue of possess- ing its characters with the exception of the pubescence. Table 2 shows the spécifie relationships based on 4 pairs of characters : 3 species (E. berneriana, E. madagascariensis and E. antsigyæ ) are closely related, while E. integrifolia and E. odorata are isolated by their exclusive characters. Pollen research confirms the morphological affinities : irregular reticulate, mûri sinuate and free baculæ in the three related species; équatorial reticula polygonal and smaller in E. odorata; équatorial reticula reduced and without free baculæ in E. integrifolia. Three new combinations hâve been found to be necessary. A key and detailed morphological and palynological descriptions are given. Erblichia is moreover related to Mathurina, Adenoa and Stapfiella. Maria M. Arbo, Departamento de Botânica, C.C. 209, 3400 Corrientes, Argentina. TAXONOMfA En 1853 Seemann publica la lamina de Erblichia odorata, especie centroamericana, y en 1854 la description genérico-especifica. En 1881 Hoffmann describe E. madagascariensis. Urban (1883) reduce el género Erblichia a una secciôn de Piriqueta, incluyendo en ella dos especies mas : P. berneriana de Madagascar y P. capensis de Sudâfrica, considerando Source : MNHN, Paris — 460 — esta ültima especie como la transiciôn entre las dos secciones : Erblichia y Eupiriqueta. En 1946, Humbert describe otra especie malgache, P. man- drarensis, que también corresponde a la secciôn Erblichia de Urban. En 1963, Capuron describe P. antsingyæ, también de Madagascar, y descubre que P. mandrarensis habia sido descripta como Paropsia inlegrifolia ( Passi- floraceæ), estableciendo una nueva combination. De los autores que trataron la familia con posterioridad a Urban. algunos como Gilg (1894) y Perrier de la Bâthie (1950) adoptan el criterio de Urban, pero otros como Rose (1899), Standley & Steyer- mark (1940), Hutchinson (1967) y Robyns (1967), reconocen el género Erblichia. Capuron (1963) expresa que posiblemente habria que hacer las combinaciones necesarias para pasar las especies malgaches de Piriqueta a Erblichia, pero se abstiene de hacerlo por no conocer las especies ameri- canas. Robyns (1967) incluye en Erblichia ademâs de las especies malgaches, la especie sudafricana, P. capensis, sin hacer las combinaciones. Considero que entre Erblichia y Piriqueta hay suficientes caractères diferenciales (cuadro 1). Ademâs de la pubescencia, presencia o ausencia de estipulas y grado de soldadura de los sépalos, caractères usados por Urban, se suman el porte y la ornamentaciôn de la semilla. La disposiciôn de los estilos es variable en la familia, son paralelos en la base en siete géneros y divergentes en très : Erblichia, Mathurina y Adenoa. Todas las especies de Erblichia poseen pelos simples articulados en la axila de la base foliar. Este tipo de pelos, que no aparece en Piriqueta, se présenta en el tallo en los géneros africanos Wormskioldia y Strepto- petalum. CUADRO 1 : COMPARACIÔN DE ERBLICHIA Y PIRIQUETA Caractères Erblichia Piriqueta Porte. Arbustos o ârboles Hierbas o sufrûtices Pelos. Simples : unicelulares y arti¬ culados Estrellados y glandulares Estipulas. Présentes Ausentes Sépalos. Sublibres Soldados entre si en la porciôn basal (1/5 — 1 /2) Anteras. Generalmente apiculadas, po¬ siblemente versâtiles Obtusas, introrsas Bases de los estilos . Divergentes Paralelas Semilla. Escrobiculada Reticulada Erblichia esta constituido por cinco especies, una americana y cuatro malgaches. Después de haber estudiado este género y muchas especies de Piriqueta considero que P. capensis no debe incluirse en Erblichia, pues si bien tiene pelos simples unicelulares, todos sus caractères son de Piriqueta. Source : MNHN, Paris — 461 — Fig. 1. — Comparacion de caractères difercnciales entre las especies de Erblichia. Source : MNHN, Paris — 462 — El cuadro 2 représenta grâficamente las relaciones entre las especies de Erblichia, usando cuatro pares de caractères : 1) porte : arbôreo— arbustivo; 2) corona : reducida a apéndices epipétalos—entera; 3) ovario : con ginopodio—sésil; 4) sépalos, anteras y alabastro : agudos—obtusos. CUADRO 2 : AFINIDADES ENTRE LAS ESPECIES DE ERBLICHIA Ovario : con ginopodio o n E. integrifolia E. berneriana < S E. madagascariensis S E. antsingyæ g < E. odorata | g- Alabastro : obtuso agudo Hacia abajo y hacia la izquierda figuran los caractères exclusivos de Erbli¬ chia y hacia arriba y hacia la derecha los caractères comunes con Piriqueta. Se observa que las especies malgaches, E. berneriana, E. madagascariensis y E. antsingyæ estân claramente emparentadas entre si, quedando E. inte- grifolia en la parte superior del cuadro y E. odorata en la base. El estudio del polen confirma estas relaciones. Los granos de E. berne¬ riana, E. madagascariensis y E. antsingyæ son muy similares entre si. Los de E. odorata presentan la misma morfologia, pero el tamano de las mallas del reticulo y de las bâculas libres en los lümenes es menor. El polen de E. integrifolia se distingue por el reticulo de mallas muy pequenas carentes de bâculas libres en los lûmenes. La ornamentaciôn diferente de estos granos apoyaria la separaciôn de E. integrifolia, pero en Turnera ulmifolia esta variaciôn se repite en distintas variedades. Entre las especies de Erblichia, E. integrifolia es la ünica que présenta alabastros, sépalos y anteras obtusos, caractères propios de los géneros africanos de Turnerâceas. Otro carâcter especial es la inserciôn de los filamentos estaminales sobre el ginopodio. Su posiciôn es critica, y segün Capuron podria constituir un género por si sola, pero en ese caso también E. odorata constituiria un género independiente. Esta especie posee caractères exclusivos como la corona reducida a apéndices epipétalos, brâcteas foliâ- ceas y una distribution geogrâfica particular : Centro-América. Source : MNHN, Paris — 463 — A pesar de las excepciones citadas, las cinco especies comparten una sérié de caractères como el porte arbustivo o arbôreo, pelos articulados en las axilas foliares, corona, bases de los estilos divergentes y semillas escrobiculadas, cuya combinaciôn las distingue entre todas las Turnerâceas. Erblichia esta relacionado con dos géneros monotipicos : Mathurina, endémico de la isla Rodriguez (Mascarenas) y Adenoa, endémico de Cuba (Antillas), y también con Stapfiella, género propio de Africa tropical. ERBLICHIA Seemann 1 . Bot. voy. Herald, tab. 27 (1853); ibid. : 130 (1854); O. Hoffmann, Sert, plant. Madag. : 19 (1881); Standley & Steyermark, Publ. Field Mus. Nat. Hist., ser. Bot., 22 : 351-357 (1940); Hutchinson, Gen. fl. pl., Dicot. 2 : 349 (1967); Robyns, Ann. Missouri Bot. Gard. 54 (1) : 87 (1967). — Esblichia Rose, Contr. U. S. Nat. Herb. 5 (4) : 166 (1899), sphalm. — Piriqueta Aublet sect. Erblichia (Seemann) Urban, Jahrb. Kônigl. Bot. Gart. Berlin 2 : 78 (1883); Gilg, Nat. Pflanzenfam., ed. 1, 3 (6 A) : 57-64 (1894); ibid., ed. 2, 21 : 459-466 (1925); Perrier de la Bâthie, Fl. Madag. et Com. 142 : 7 (1950). Arbustos o ârboles, pelos simples, ramas teretes irregularmente estriadas, porciones con entrenudos largos alternan con porciones con entrenudos cortos, pelos rojizos simples pluricelulares articulados en las axilas de las bases foliares y acompanando las yemas. Hojas mâs o menos agrupadas hacia el âpice de las ramitas, 1-3 estipulas a cada lado de la base foliar, venaciôn pinada, venas prominentes en ambas caras, venas secundarias alternas u opuestas, curvadas. Alabastros generalmente agudos. Flores solitarias, axilares, homostilas, muy vistosas; pedünculo bibracteado, pedicelo articulado, cillndrico; câliz 5, sépalos sublibres, generalmente agudos, prefloraciôn quincuncial; corola 5, pétalos libres entre si, unguicu- lados, insertos en la base del câliz, caducos; corona piesente; androceo 5-mero, estambres libres entre si ; anteras generalmente apiculadas, muy pro- bablemente versatiles; estilos leve o marcadamente divergentes en la base. Capsula unilocular trivalva, epicarpio granuloso o mamilifero. Semilla piriforme, ligeramente curvada, testa escrobiculada, levemente estriada longitudinalmente. Tipo : Erblichia odorat a Seemann Clave de las especies A. Arbol de 7-30 m altura; flores grandes, 6-8 cm de longitud, corona redu- cida a apéndices epipétalos. Centro-América. 1 . E. odoraia A'. Arbustos o ârboles hasta 10 m altura; flores hasta 5 cm de longitud, corona entera. Madagascar. 1. Dedicado a Ch. Erblich, uno de los administradores de los Jardines Reales de Han- nover (Herrenhausen). Source : MNHN, Paris — 464 — B. Alabastros rectos, elipsoidales, obtusos ; sépalos obtusos con un mechôn de pelos blandos, crespos, en el âpice; anteras cortas obtusas; ovario con un brève ginopodio; filamentos estaminales insertos en la base del ovario; corona libre; frutos globosos, cicatriz de las piezas florales muy ancha, simulando un corto estipite. 2. E. integrifolia B'. Alabastros agudos o acuminados, àpice torcido; sépalos agudos o acuminados; anteras largas, curvadas, apiculadas; ovario sésil; fila- mentos estaminales insertos en la base de los sépalos; corona inserta en la base de pétalos y sépalos; frutos globosos o elipsoidales, cica¬ triz de las piezas florales angosta, anular. C. Hojas comûnmente obovadas, hasta 11 cm, cortamente pecio- ladas, con glândulas en las crenas (a veces un par màs desarrollado en la union de peciolo y lâmina); sépalos con 2-4 pares de glân¬ dulas cônico-subuladas en la cara externa, cerca del margen; base de los estilos formando un ângulo de ca. 90° con el eje del ovario. D. Hojas pequenas (0,4-5,0 cm), âpice generalmente obtuso o retuso; càliz 8-15 mm; anteras 2,0-5,5 mm. 3. E. berneriana D'. Hojas grandes (2-11 cm), âpice generalmente agudo o acumi- nado; câliz 18-28 mm; anteras 5-10 mm. 4. E. madagascariensis C. Hojas elipticas, 13-20 cm, sésiles, base atenuada formando un falso peciolo con un par de glândulas voluminosas en el âpice; sépalos sin glândulas; base de los estilos formando un ângulo obtuso (ca. 140") con el eje del ovario. 5. E. antsingyæ 1. Erblichia odorata Seemann (fig. 1, mapa 1). Bot. voy. Herald, lab. 27 (1853); ibid. : 130 (1854); Record & Hess, Timb. New World : 533 (1943); Robyns, l.c. : 87 (1967); Herklots, J. Roy. Hort. Soc. 96 (2) : 498-500. ilust. (1971). — Esblichia odorata Rose, l.c. : 166 (1899), sphalm. — Piriqueta odorata (Seemann) Urban, l.c. : 80 (1883). — Piriqueta xylocarpa Sprague & Riley, Kew Bull. : 373 (1923); tipo : Campbell 33, British Honduras (holo-, K). — Erblichia xylocarpa (Sprague & Riley) Standley & Steyermark, l.c. : 353 (1940). -— E.standlevi Steyermark, /n Standley & Steyermark, l.c. : 353 (1940); tipo : Yuncker, Koepper & Wagner 8323 (holo-, F; iso-, BM, K, S, US). Tipo : Seemann s.n., Panamâ, coast of Southern Veraguas, Paredes Islands, on the outskirts of woods (holo-, K; fotografiado por Missouri Bot. Gard.). Arbol 6-27 (-40) m altura, tronco 12-60 (-100) cm diâmetro, madera color castaflo claro, dura y resistente, copa circular; ramas pardas, tenue- mente estriadas, glabras o glabrescentes, porciones de 4-12 mm con entre- nudos cortos (0,2-0,5 mm) alternan con porciones de 5-20 cm con entre- nudos largos (4-10 mm); ramas jôvenes ocrâceas, cilindricas o angulares, glabras a velutinas. Hojas con una sola yema axilar, acompanada por escasos pelos articulados, estlpulas 1-2 mm, persistentes, 1-3 a cada lado, mas desarrolladas las internas, triangulares o triangular-subuladas, rojizas, pubescentes; peciolo 6-10 (-14) mm, eglanduloso, semicillndrico o a veces canaliculado, glabro a ocrâceo-velutino; lâmina 4-13 (-20) X 2,0-4,5 cm, cartâcea, lanceolada a obovado-lanceolada, base atenuada, âpice apiculado o acuminado, margen irregularmente crenado a serrulado, crenas menos notables en la parte basal, glandulosas, apiculadas u obtusas, aplculo a Source : MNHN, Paris — 465 — veces acompanado por un mechôn de pelos, cara adaxial verde oscuro, lustrosa, glabra o con pelos adpresos en la vena media, 6-8 pares de venas secundarias formando ângulos de 60-80° con la vena media, cara abaxial ligeramente mâs pâlida, glabra a velutina. Alabastro largamente acuminado, acumen espiralado describiendo y 2 -l giro. Flores fragantes, pedûnculo 2,0-4,5 cm, 2-3 mm diâmetro, cilindrico o angular, a veces estriado, glabro a ocrâceo-velutino; brâcteas subopuestas a alternas, caducas, foliâceas, glabras a pubescentes, estipuladas, estipite hasta 4 mm, lamina 10-25 X 2- 5 mm, lanceolada, base atenuada, âpice apiculado-acuminado, margen glanduloso serrado-crenado, pedicelo 0,8-3,0 cm, diâmetro ligeramente mayor que el pedûnculo, glabro a velutino; receptâculo convexo, ligera¬ mente ensanchado; sépalos 4,0-6,5 x 0,6-1,0 cm, brevemente soldados entre si (1,5 mm), 3-5-nervados, obiongo-lanceolados, acuminados, larga¬ mente mucronados (2-8 mm), exteriormente verdes, amarillo-verdosos o con la porciôn central verde y los mârgenes amarillos o salmôn-anaranjados, glabros o pubescentes, pelos simples, adpresos, especialmente en la base y vena media; pétalos 6-8 (-10) X 3,5-4,8 cm, prefloraciôn contorta, caducos, angulado-obovados, amarillo oro a igneos, a veces la una pubescente espe¬ cialmente en la cara adaxial, âpice obtuso o brevemente acuminado; corona reducida a un apéndice de 2-4 mm, escuamiforme, membranoso, a veces pubescente, con el borde superior profundamente lacerado, situado en la base de la una de los pétalos; estambres insertos en la base de los sépalos, filamentos 4,5-5,3 cm, subulados, anaranjados, aplanados en la parte basal glabra a densamente villosa, anteras 2,5-6,0 mm, dorsifijas, oblongas, curvadas, verde-amarillentas a ocrâceas, apiculo 0,5-1,0 mm; ovario fusiforme 8-11 X 3-5 mm, verdoso, glabro a velutino, base prolon- gada en un corto ginopodio, âpice obtuso, estilos levemente divergentes en la base, 3,5-5,0 cm, cilindricos, anaranjados, glabros o pubescentes en la base, estigmas infundibuliformes, anaranjados, borde brevemente fim- briado. Câpsula elipsoidal, 3,3-5,0 X 1,5-2,0 cm, valvas ovado-elipticas, obtusas, granulosas a mamiliferas, glabras a pubescentes, cicatriz de las piezas florales ancha, con 5 lôbulos bien marcados. Semilla 4-6 X 2-3 mm, amarillenta, câlaza subrotunda, hilo cônico 0,5 mm, arilo membranoso mâs largo que la semilla. Nombres vernAculos. — Mexico : sanjuanera (Chavelas & al., ES = 2953), axochitl, azuche, chamiso, jarro de oro, suelda con suelda (Gonzalez Onega 6247), San Pedro (Maluda 3319), palo de mora. — Guatemala : candelaria de montana (Steyermark 33448), candillaria, canop, conop, candelaria. — British Honduras : conup o roun rotin (Genlle 5348), buiterfly tree. — El Salvador: ftor de fuego (Padilla 442). Notas ; 1. En la descripciôn original de E. odorata, Seemann indica que los sépalos son contortos, el ovario sésil y lose stigmas capitados. En las flores que estudié la prefloraciôn del câliz es quincuncial, el ovario pré¬ senta un corto ginopodio y los estigmas son infundibuliformes. 2. La divergencia de los estilos es un carâcter importante, no mencionado en la descripciôn original y mal representado en la ilustraciôn. Source : MNHN, Paris — 466 — 3. En la description original de Piriqueta xylocarpa Sprague & Riley se describe una « infrutescencia corymbosa ». El tipo, Campbell 33, es un ejemplar déficiente, en el cual se ha interpretado como infrutescencia una rama con flores axilares cuyas hojas se han perdido. 4. Los pelos simples pluricelulares articulados que se encuentran en la zona axilar de las hojas en todas las especies de Erblichia son escasos y difxciles de observar en E. odorata. Clave de las variedades A. Cara abaxial de las hojas glabra o glabriüscula. la. var. odorata A'. Cara abaxial de las hojas tomentosa o velutina . 1 b. var. mollis 1 a. Erblichia odorata var. odorata. Distribuciôn geogrâfica y habitat : Sur de México y América Central. Crece en laderas selvâticas hasta los 2000 m ait. En México florece en junio y julio y en América Central desde diciembre a abril. Las flores son visitadas por colibries y por hormigas cortadoras, que prefieren los pétalos a las hojas (Herklots, 1971). Source : MNHN, Paris — 467 — Material estudiado : Mexico : Nayarit : Gonzalez Onega 6247, Cerro de la Gloria, 400 m, 28.6.1926 (K); Conzaiii & al. 3291, Oaxaca, Pochutla, Cafetal San Rafael, 800 m, 14.5.1917 (MO); Matuda 3319, Tabasco, Balancan, 1.6.1939 (K); Chavelas & al., ES = 2953, Chiapas, Selva Lacandona, km 6, carr. Péniamo-Chancalà-Damasco, 150 m, 13-22.5.1968 (MO). — Guatemala : Tùn Oriiz 766, Dep. Petén, Parque Nacional, Tikal, camino a Puerto Mendez, lado norte, km 163, 17.3.1970 (BM, MO). — British Hon¬ duras : Gentle 5348, Toledo District, Moffredye Creek, San Antonio, 26.4.1945 (S); Hum 475, El Cayo District, Augustine Mountain Pine Ridge, resthouse hill, 1600', 25.4.1960 (US); Sehipp S-718 A, Temash river, 100 ft, 9.4.1935 (BM, K, S); Schipp S-718, Camp 32. B.H. Guatemala survey, 2700 ft, 20.4.1934 (K). — El Salvador : Padilia 442, Dep. Ahuachapân, 1924 (US). — Honduras : Allen 6178, Dep. Sta. Bârbara, on road to Mochito Mine, vcty. El Sauce, 750 m, 15.4.1951 (BM); Molina 25978, Dep. Comayagua, 10 km W of Siguatepeque new high way to the N coast, 1200 m, 18.4.1971 (BM, MO, US); Hazlett 1274, 2 km E of Lake Yojoa, 16.3.1974 (MO); Yuncker, Koepper & Wagner 8323, Dept. Atlântida, in open forest along banks of Salado River, above the village of Salado, vicinity of La Ceiba, 7.1938 (F, BM, K, S, US). — Costa Rica : Siandley 46347, Prov. Guanacaste, Quebrada Azul, 29.1.1926 (US). — Panama : Allen 2468, Coclé, El Valle de Antôn, trail to Las Minas, 1000 m (MO, US); Seemann s.n., Paredes Islands (K). 1 b. Erblichia odorata var. mollis (Standley & Steyermark) L. O. Wil¬ liams. Fieldiana, Bot. 29 (6) : 368 (1961); Standley & Williams, Fieldiana, Bot. 24 (7,1) : 112 (1961). — Erblichia xylocarpa var. mollis Standl. & Steyerm., l.c. : 355 (1940). Tipo : Steyermark 33448, Guatemala (holo-, F; iso-, F, US). Distribuciôn geogrâfica y habitat : Sur de México y Guatemala. Al parecer crece a elevaciones mayores que la variedad tipica (Williams, 1961). Material estudiado : Mexico : Nelson 3803, Chiapas, near Chicharras, 6000 ft, 12-15.2.1896 (US); Matuda2021, Mapastepec, Sta. Rita, 1.1938 (K Y, 2789, Volcân Tacana, 1400 m, 17-23.3.1939 (K); 2653, Mt Ovando, 2.1938 (K). — Guatemala : Steyermark 33448, Dep. Quezaltenango, ridge top along Quebrada San Gerônimo, Finca Pireneos, lower south-facing slopes of Volcân de Santa Maria, between Santa Maria de Jesüs and Calahuaché, 1300-2000 m, 1.1940 (F, US). 2. Erblichia integrifolia (Claverie) Arbo, comb. nov. (fig. 1, mapa 2). — Paropsia integrifolia Claverie, Ann. Inst. Bot. Géol. Colon. Marseille, ser. 2, 7 : 66 (1909); Perrier de la Bâthie, FI. Madag. et Comores 143 : 34 (1945). — Piriqueta integrifolia (Clav.) Capuron, Adansonia, ser. 2, 3 (1) : 135 (1963). — P. mandrarensis Humbert, Not. Syst., Paris 12 : 125 (1946); Perrier delà Bâthie, Fl. Madag. et Comores 142 : 11 (1950); tipo : Humbert 13790, Madagascar (P). Tipo : Perrier de ta Bâthie 1629, Madagascar, « bois sablonneux des environs de Majunga » (holo-, P; iso-, P). Gran arbusto o pequeno ârbol, ramas pardas, glabras, con lenticelas elipticas o lanceoladas, porciones de 2-10 cm con entrenudos cortos (0,2- 0,5 mm) alternan con porciones de 6-10 cm con entrenudos largos (2-7 mm); ramas jovenes verde-amarillas a ocrâceas, cilindricas o a veces angulares. Source : MNHN, Paris — 468 — tomentosas a velutinas, pelos erectos alutâceos a amarillo-oro. Hojas basales de las ramas reducidas a escamas triangular-subuladas, rojizas. coriâceas, densamente pilosas en la cara adaxial, las siguientes bractei- formes, rojizas, cubiertas de pelos blancos, blandos, crespos; nomôfilos con una yema axilar, 1-3 estlpulas a cada Iado, cônicas a subuladas, 0,3-0,7 mm, rojizas, con numerosos pelos articulados: peclolo 2-4 mm, canalicu- lado, piloso a tomentoso, a veces con pelos rojizos articulados mezclados. lamina 25-70 x 13-35 mm, cartâcea, ellptico-lanceolada a obovado- lanceolada, base cuneada, margen crenulado a serrulado, con glândulas diminutas en las crenas y a veces un par de glândulas mas desarrolladas 0,7 mm, en la union de peclolo y lamina, âpice obtuso o agudo, raras veces emarginado, cara adaxial verde obscuro, pilosa a tomentosa, cara abaxial verde claro, pilosa a velutina, venas mayores y menores ocrâceas formando un retlculo prominente, 5-7 pares de venas latérales formando un ângulo de 40-50° con la vena media. Alabastro recto, elipsoide, obtuso. Pedunculo 1-10 mm, 0,4-0,6 mm diâmetro, cillndrico, tomentoso con pelos simples, erectos o curvados hacia el âpice; brâcteas 1-6 mm, opuestas a subopuestas, oblongas a espatuladas, estlpulas reducidas a dos prominencias cônicas rojizas, margen entero, âpice obtuso, pubescentes, con un mechôn de pelos blandos, delgados, crespos en el âpice, con pelos articulados en la axila; pedicelo 3-13 mm, diâmetro igual que el pedunculo, pelos simples, cortos, crespos y otros largos, erectos o ligeramente acroscôpicos ; receptâ- culo subcillndrico; sépalos 5,5-8,0 x 2,5-3,0 mm, sublibres, inervados por 3 venas, las latérales con 1-2 ramas hacia el lado externo, ellpticos. mârgenes de los sépalos internos membranâceos, âpice obtuso con un mechôn de pelos delgados, blandos, crespos y a veces algunos pelos arti¬ culados, glabros en la cara interna y pubescentes en la externa; pétalos 15-23 x 7-13 mm, amarillos, obovados; corona 1,0-1,5 mm, libre, inserta en la base del ovario, glabra, con el borde superior laciniado; estambres insertos en la base del ovario (ginopodio), filamentos 6,5-10,0 mm, trian- gular-subulados, aplanados en la base, glabros, anteras 1,5-2,0 X 1 mm, dorsifijas, introrsas, rectas o con el âpice curvado después de la dehis- cencia, base escotada, âpice obtuso; ovario 3,5 X 2-3 mm, piriforme, base generalmente prolongada en un corto ginopodio (hasta 0,5 mm), âpice obtuso, rugoso, glabro o con algunos pelos en la base y a lo largo de las venas médias, estilos 2-10 mm, levemente divergentes en la base, ciün- dricos, glabros, estigmas 0,2-0,3 mm, brevemente fimbriados. Câpsula a veces ligeramente umbonada en el âpice, 6-12 mm, superficie granulosa. glabra o con algunos pelos simples en la base, valvas obtusas, cicatriz de las piezas florales muy ancha, con 5 lôbulos marcados. Semilla 2,5-4,0 X 1,5- 2,0 mm, arilo membranâceo, borde desgarrado formando lôbulos de lon- gitud variable, algunos tan largos como la semilla. Nota : En esta especie, lo mismo que en E. odorata, la base del ovario estâ prolongada en un corto ginopodio. En E. odorata los estambres se insertan en la base de los sépalos mientras que en E. integrifolia estân insertos en la base del ovario. Claverie describe los estigmas como cordi- Source : MNHN, Paris — 469 — formes, lo cual no coïncide con mis observaciones. Capuron (1963) des- cribe el ginopodio como androginôforo. Creo que corresponde usar el término ginopodio pues no se trata de una prolongation del eje floral sino de la base del ovario. Esta porciôn se dilata en el fruto maduro, lo que prueba que es parte del ovario, observândose las cicatrices de los filamentos estaminales sobre las valvas. Por otra parte, la cicatriz que dejan las piezas del perianto es muy ancha y cilindrica, haciendo que el fruto parezca estipitado. Nombre vernâculq : sahany (Rakoloniaini 6220 RN). Distribuciôn geogrâfica y habitat : Vive en el oeste y centro-sur de Madagascar, en la selva, sobre suelos arenosos generalmente, desde el nivel del mar hasta los 1100- 1200 m de altitud. Material estudiado : Madagascar : Capuron 24219-SF, Ambongo, partie N de la forêt de Tsiombikibo au Sud du Cap Tanjona (Mitsinjo), 19.11.1965 (P); Ramamonjisoa 2010 RN y 2550 RN, Ankarafantsika, Tsamandroso, Ambato-Boeni, 17.10.1950 (P); Moral 3717 y 3722, N de Morondava, 11.1970 (P); Capuron 27860-SF, pentes inférieures et moyennes du versant oriental du massif de Lalanandro, au N d'Ihosy, 6.11.1967 (P); Capuron 28480-SF, vallée de la Menarahaka, à l'Est d’Ihosy, 19.12.1968 (P); Capuron 20572-SF, forêt de Jarindrano, rive gauche du haut Fiherenana, à l’Est de Maromiandry (Sakaraha), 29.12.1961 (P); Capuron 20589-SF, forêt de Zombitse, à l’Est de Sakaraha, 27-28.12.1961 (P); Capuron 20605-SF, forêt d'Analamarina (Hazoroa) au SE de Sakaraha vers 500-600 m, 28.12.1961 (P); Humbert 19635, ibid., vers 300 m, 6-9.12.1946 (P); Hum¬ bert 7061, bassin supérieur de l’Onilahy (Mangoky) : vallée de l’Andranomiforitra, 1000-2000 m, 19.12.1928 (P); Humbert 11689, Mt Vohipolaka au N de Betroka (Centre- Sud), 1100 m, 11.1933 (P); Humbert 13790, aux confins orientaux du domaine du SW, bassin de réception de la Mananara, affluent du Mandrare, sur les pentes occidentales des montagnes entre l'Andohahelo et l'Elakelaka, près de la piste d’Ampahiso à Maha- mavo, 600-800 m, 1.1934 (P); Perrier de la Bâthie 1629, bois sablonneux des environs de Majunga (P); Rakoloniaini 6215 RN, Behara-Androy, 10.1.1954 (P); Rakoloniaini 6220 RN, ibid., 20.1.1954 (P). 3. Erblichia berneriana (Tulasne) Arbo, comb. nov. (fig. 1, mapa 2). — Turnera berneriana Tulasne, Ann. Sc. Nat., Bot., ser. 5, 9 : 322 (1868); Bâillon, Bull. Soc. Linn. Paris 1 : 576 (1886); Grandidier, Hist. Madag. (Plantes), Atlas tab. 131 (1891). — Piriqueta berneriana (Tul.) Urban, Jahrb. Kônigl. Bot. Gart. Berlin 2 : 78 (1883); « P. bernieriana », Perrier de la Bâthie, Flore Madag. et Comores 142 : 8 (1950), orth. mut. Tipo : Bernier 268, Madagascar (holo-, P; iso-, P). El especimen Boivin 2560 bis, citado por Tulasne es un duplicado de Bernier 268. Arbusto 0,5-5,0 m; ramas pardas, marcadamente estriadas, glabras, lenticelas elipticas o lanceoladas, cicatrices foliares prominentes, porciones de 2-18 cm con entrenudos largos alternan con porciones de 0,2-3,0 cm con entrenudos cortisimos. Hojas con 1-2 yemas axilares, pelos arti- culados muy abundantes en la axila de la base foliar; est! pu las 1 a cada lado, triangular-subuladas, 0,7-2,5 mm, rojizas, glabras, caducas; peclolo 0,1-2,5 mm, eglanduloso, canaliculado, glabro; lamina (4-) 24- Source : MNHN, Paris — 470 — 50 X (2,5-) 10-21 mm, obovada, a veces lanceolada, cartâcea, glabra o con algunos pelos erectos sobre las venas, base atenuada o cunea- da, margen subentero o serrulado, a veces algo revoluto, dientes glandulosos, glândulas de mayor diâmetro hacia la base (0,2-0,5 mm), âpice obtuso, retuso o emarginado, a veces agudo, 3-6 pares de venas secundarias formando un ângulo de 40-60° con la vena media, cara adaxial algo lustrosa, generalmente maculada con manchitas irregulares pardas o recorrida por lineas laberinticas, pardo-rojizas, igual que la cara abaxial. Alabastros brevemente acuminados, acumen torcido, describiendo 1 /4 de giro, a veces con los mucrones libres en el àpice. Pedünculo 2-27 mm, Source : MNHN, Paris — 471 — Làm. 1. — Erblichia odorata Seemann : A, vista ecuatorial x 2000; B, mallas polares x 10000; C, mallas ecuatoriales x 10000. Source : MNHN, Paris — 472 — cilindrico, levemente estriado; brâcteas 0,2-1,0 mm, alternas a subopuestas, caducas, triangular-subuladas, con pelos articulados muy densos en la axila, glabras a ligeramente pilosas, estipuladas, estîpulas diminutas côni- cas; pedicelo 7-20 mm, glabro, levemente dilatado en el âpice; sépalos 8-15 mm, apenas soldados, oblongo-lanceolados, agudos, brevemente mucronados (hasta 0,5 mm), verdosos o amarillentos en la cara externa, amarillo-anaranjados en la interna, 3-5-nervados, con algunos pelos adpresos esparcidos por fuera y pelitos crespos en el âpice, glabros por dentro, sépalos externos generalmente munidos de 2-3 pares de glândulas cônicas o subuladas, rojizas, en la cara externa cerca del margen; corola 5-7 mm mâs larga que el câliz, pétalos 12-19 X 8-13 mm, obovados, glabros, amarillos, anaranjados o rojizos, base cuneada, âpice obtuso o brevemente acuminado, 9-13 venas; corona 1,7-2,5 mm, blanquecina, inserta en la base de sépalos y pétalos, margen y a veces cara interna fimbriados; fila- mentos estaminales 3-9 mm, subulados, rosados o anaranjados, glabros, base aplanada soldada a la base de los sépalos, anteras 2,5-5,5 mm, amarillas, curvadas, subuladas, apiculadas (0,3-0,7 mm), base levemente emarginada, filamento inserto en una pequena concavidad dorsal situada a 0,5 mm de la base; ovario 1,7-2,0 X 1,2-1,7 mm, sésil, glabro, ovoide, rugoso; estilos 7-11 mm, cillndricos, estriados, glabros, rojizos, totalmente diver¬ gentes en la base; estigmas 0,5-1,5 mm, penicilados, amarillo-anaranjados. Câpsula 6-8 X 5-7 mm, glabra, subglobosa, superficie interna lisa con manchitas castanas, cicatriz de las piezas florales angosta. Semilla 3,0- 3,5 X 1,5 mm, negruzca, glabra, hilo cônico, rafe linear, câlaza subro- tunda no prominente, arilo membranâceo unilatéral, tan largo como la semilla o menor. Nota : Especie muy afin a E. madagascariensis de la cual se diferencia fundamentalmente por el tamano de las hojas y de las piezas florales. Distribuciôn geogrâfica y habitat : Endémica de Madagascar, crece en la selva tropôfila, sobre suelos arenosos o rocosos calcâreos, hasta 300 m ait. Material estudiado : Capuron 23263-SF, forêt d’Orangea à l'Est de Diego Suarez, 25.2.1964 (P); Humbert & Cours 32219 y 32298 , ibid., 22.1.1960 (P); Cours5398, ibid. (P); Capuron 23030-SF, près d’Antsoha (piste d’Andrafiabe à la baie de Rigny- Diégo Suarez), 17.12.1963 (P); Humbert 32467 y 32514, collines et plateaux calcaires de l’Ankarana du nord (prov. de Diego Suarez), 30-350 m, 24.1-29.2.1960 (P); Keraudren 1691, ibid. (P); Humbert 18934, ibid., au sud d’Ambondrofe, 250 m, 12.1937-1.1938 (P); Humbert <& Capuron 25542, ibid., entre Ambilobe et Anivorano, 4-9.3.1951, 200-300 m (P); Humbert 19240, collines et plateaux calcaires de l'Analamera (prov. de Diego Suarez), 50 m, 1.1938 (P); Capuron 20109-SF, bassin de la Saharaina, forêt de Sahafary, sur sables, 27.11.1958 (P); Capuron 22003-SF, ibid., vers 200 m, 20.2.1962 (P); Debray 1619-D, ibid., 21.3.1971 (P); Bernier 268, « crescit in littoribus arenosis, circa Lingvatou, nec non in insulis adjacentibus » (P); Boivin 2560 bis, ibid. (P). 4. Erblichia madagascariensis O. Hoffmann (fig. 1, mapa 2). Sert. Plant. Madag. : 19 (1881). — Piriqueta madagascariensis (O. Hoffmann) Urban, Jahrb. Kônigl. Bot. Gart. Berlin 2 : 79 (1883); Perrier de la Bâthie, Flore Madag. et Comores 142 :10, tab. 2 (1950). Source : MNHN, Paris — 473 — Source : MNHN, Paris — 474 — — Turnera madagascariensis (O. Hoffmann) Bâillon, Bull. Soc. Linn. Paris 1 : 582 (1886). — Turnera hildebrandtii Bâillon ex Perrier de la Bâthie, l.c. : 10 (1950), pro syn. TlPO : Hildebrandi 3376, Madagascar (holo-, K; iso-, BM, M, W). Arbol pequeno o arbusto ; ramas pardas, glabras, con cicatrices foliares prominentes, porciones de 10-100 mm con entrenudos largos (2-20 mm) alternan con porciones de 2-3 mm con entrenudos cortisimos; ramas jovenes 1,5-3,0 mm diâmetro. Hojas con una sola yema axilar cubierta de pelos simples, cortos, erectos; estipulas 1 a cada lado, 0,5-4,0 mm, triangular- subuladas, rojizas, glabras, caducas; peciolo 1-6 mm, eglanduloso, canali- culado, glabro; lamina 2-9 (-11) X 1-4 (-5,5) cm, obovada, a veces eliptica, cartâcea, glabra o con algunos pelos simples erectos sobre las venas, base cuneada, margen subentero o crenulado, generalmente con un par de glândulas crateriformes (0,7-1,5 mm) en la base, crenas glandulosas, âpice brevemente acuminado, a veces obtuso, 5-6 pares de venas secundarias formando un ângulo de 50-60° con la vena media, cara adaxial algo lus- trosa, con manchitas irregulares pardas, cara abaxial recorrida por lineas laberinticas pardo-rojizas. Alabastro brevemente acuminado, acumen torci- do describiendo 1 /4-1 /2 giro. Pedünculo cilindrico 6,5-14,0 mm, estriado, con algunos pelos adpresos, brâcteas 1,5 mm, alternas, caducas, triangu- lares, pilosas, con pelos articulados rojizos en la axila y a los lados, es¬ tipulas diminutas; pedicelo 20-28 mm, pelos adpresos esparcidos, levemente estriado; receptâculo levemente ensanchado; sépalos 18-28 X 3-5 mm, apenas soldados (1 mm), oblongo-lanceolados, acuminados, mucronados, rosados en la cara externa con el nervio medio verde claro, blanquecinos en la cara interna, 3-5-nervados, vena central mas prominente que las latérales, pelos adpresos esparcidos por fuera y pelitos crespos densos en el âpice, glabros por dentro, a veces con 2-3 pares de glândulas cônicas alargadas rojizas en la cara externa cerca del margen; pétalos 2,0-3,5 X 1,2- 2,0 cm, obovados, glabros, rosados en la cara externa, igneos en la cara interna, una amarilla, base de la lâmina cuneada, âpice obtuso brevemente acuminado, 7-11 venas; corona 2-3 mm, amarilla, inserta en la base de sépalos y pétalos, margen superior y cara interna fimbriados; filamentos estaminales 9-14 mm, anaranjados, subulados, glabros, estriados, base aplanada soldada a la base de los sépalos; anteras 5-10 mm, amarillas, curvadas, subuladas, apiculadas (0,5-0,8 mm), base levemente emarginada, filamento inserto un una pequena concavidad dorsal situada a 0,8-1,0 mm de la base; ovario 3-4 X 2,5-3,0 mm, glabriûsculo, ovoide, rugoso; estilos 12-20 mm, cilindricos, estriados, glabros, anaranjados, totalmente diver¬ gentes en la base; estigmas 1,0-1,5 mm, penicilados, amarillos. Câpsula glabra, globosa, 9 mm diâmetro, cara interna Usa jaspeada, cicatriz de las piezas florales angosta. Semilla 3,0-4,5 X 2 mm, negra, glabra, hilo cônico, rafe linear, câlaza subrotunda, arilo membranâceo 1,5-2,7 mm. Distribuciôn geogrâfica y habitat : Endémica de Madagascar, en la selva tro- pôfila, terrenos calcâreos o basâlticos, hasta 400 m ait., cerca de la Costa maritima. Fl. y fr. en la estaciôn Uuviosa, diciembre a marzo (Perrier, 1950). Source : MNHN, Paris — 475 Lâm. 3. — Erblichia bcmeriana (Tulasne) Arbo : A, vista subecuatorial y abertura x 2000; B, mallas polares x 10000; C, malla ecuatorial x 10000. Source : MNHN, Paris — 476 — Material estudiado : Madagascar : HUdebrandt 3376, Mt Ambôhitsi (Ambre), fl., 3.1880 (K, BM, M, W); Perrier de la Bâlhie 1227, W, secteur Ambongo-Boina, falaise crétacée au bord de la mer à Amboanio près Majunga, 2.1901 (P). 5. Erblichia antsingyæ (Capuron) Arbo, comb. nov. (fig. 1, mapa 2). — Piriquela antsingyæ Capuron, Adansonia, ser. 2, 3 (1) : 133 (1963). Lectotipo : Capuron 6832-SF, Madagascar, Ouest, forêt de l'Antsingy (P). Arbol 8-10 m, tronco 10 cm diamètre, corteza pardo-verdosa, lenticelas suborbiculares ; ramas jôvenes verdosas, tenuemente estriadas, 5-7 mm diamètre. Hojas sésiles, glabras, caducas, 1-2 yemas axilares, estipulas persistentes, 1-2 a cada lado, triangulares, glabras, rojizas, 0,5 mm; base foliar con una excrecencia semilunar que se desprende tempranamente del tallo; abscisiôn por encima de la excrecencia; peclolo nulo; lamina elip- tica, 13-20 x 5-10 cm, longitudinalmente plegada por encima de la base atenuada en un falso peciolo de 10-20 mm, âpice acuminado brevemente mucronulado rare obtuso o subrotundo, margen sublntegro o crenado, glândulas cônicas acroscôpicas en las escotaduras y un par de glândulas voluminosas, 3 mm diamètre, poculiformes en el âpice del falso peciolo, 13-20 pares de venas latérales, formando un ângulo de 80° con la vena media. Alabastros agudos, âpice ligeramente torcido. Pedünculo 4,5- 8,0 cm, 1,2-1,7 mm diâmetro, cilindrico, levemente estriado, glabre; brâc- teas 1 mm, alternas, triangulares, rojizas, con un mechôn de pelos arti- culados en la axila; pedicelo 15-28 mm, levemente estriado, glabre; receptâ- culo convexo, ligeramente ensanchado; sépalos 30 X 7-8 mm, soldados en la base (1,0-1,5 mm), glabres, 3-5 (-7)-nervados, âpicemucronado(l mm); pétalos 35-46 x 20-30 mm, angulado-obovados, anaranjado-rosados, âpice agudo a veces brevemente acuminado; corona 3 mm, membranâcea, borde superior brevemente lacerado, inserta en la base de pétalos y sépalos, con 5 lôbulos opositipétalos mâs o menos marcados; estambres insertos en la base de los sépalos, filamentos 17-20 mm, subulados, aplanados en la base, glabres, anteras 13x1 mm, curvadas, probablamente versâtiles, subuladas, base emarginada, apiculadas (0,5-1,0 mm), filamento inserto en una pequena concavidad dorsal situada a 1,2-1,5 mm de la base: ovario 4-5 mm, sésil, ovoide o cônico, rugoso, âpice obtuso con algunos pelos, estilos 20-25 mm, divergentes en la base, teretes, levemente estriados, glabres, estigmas penicilados. Câpsula ovoide, 25-30 x 20 mm, mamilifera, cicatriz de las piezas florales anular, angosta. Semilla 4-5 mm, parda, rafe linear ligeramente prominente, câlaza levemente saliente, arilo circundante abierto longitudinalmente, lacerado, en algunas porciones tan largo como la semilla. Notas : Segün la description original, las estipulas son axilares y caducas; de acuerdo con mis observaciones son latérales y persistentes. Las formaciones axilares observadas por Capuron son yemas seriales, Source : MNHN, Paris — 477 — lâm. 4. — Erblichia madagascariensis O. Hoffmann : A, vista subpolar x 1600; B, mallas polares x 10000; C, malla ecuatorial (muro y bâculas libres) x 10000. Source : MNHN, Paris — 478 — que se pueden confundir fâcilmente con estipulas porque estân acom- panadas por los mismos pelos articulados. Distribuciôn geogrâfica y habitat : Madagascar, especie rara de la selva (Capu- ron, 1963). Material estudiado : Madagascar : Capuron 6832-SF, W, forêt à feuilles caduques sur calcaires de l’Antsingy, près de la clairière d’Ambodiriana (E d'Antsalova, piste Antsalova-Tsiandro), 100-150 m, fl., fr. imm., bois, 15.12.1952 (P); Leandri 2173, ibid. (P); Razafindrakoto 4703-RN, ibid. (P). PALINOLOGlA Los granos de polen de Erblichia son prolados o subprolados, 3- colporados zonorados, medianos a grandes, reticulados, heterobrochados, muros simplibaculados. Sexina tan gruesa como la nexina o mas; la nexina présenta, limitando los colpos, engrosamientos longitudinales que se inter- rumpen a la altura de los poros. En el cuadro 3 figuran los siguientes parâmetros : eje polar, eje ecua- torial, longitud de la abertura externa, longitud de la abertura interna. Las medidas, en gm, corresponden al promedio de 25 granos de polen, dândose ademâs las medidas mâximas y mlnimas. Efectué las observaciones con microscopio ôptico Wild M20 y con microscopio electrônico de barrido (MEB), equipo JSM-U3 Jeol. En ambos casos observé granos acetolizados CUADRO 3 : PARÂMETROS MEDIDOS EN EL POLEN DE ERBLICHIA Especies odorata inlegri- 'Sï madagas- anlsingyæ Eje polar .... 55,8 40,7 50 66 58,1 màxima. . . . 63 45 55,2 70,2 66 minima .... 39,6 36 42,6 59,4 50,4 Diâmetro .... 41,6 31,7 40,6 54,4 42,8 màxima . . . 47,4 36 45 60 48 minima .... 34,8 28 36 51 35,4 Abert. externa . . 45,4 31,3 40,4 50,4 44,3 màxima.... 54 33 48 54 51,6 minima .... 36 27 33 46,8 37,2 Abert. interna . . 12,3 10 14 11,1 11,4 màxima. . . . 16,2 12,6 18 13,2 18 minima .... 9 7,8 9 9,6 8,4 Source : MNHN, Paris — 479 — Lâm. 5. — Erblichia antsingys (Capuron) Arbo : A, vista ecuatorial x 2000; B, mallas polares x 10000; C, mallas ecuatoriales x 10000. Source : MNHN, Paris — 480 — clorinados segün la técnica de Erdtman, montados en gelatina glicerinada para el microscopio ôptico y sin medio de montaje, con metalizaciôn oro-paladio, para el MEB. Los preparados estân depositados en la palino- teca de la Universidad Nacional del Nordeste, Corrientes (PAL-CTES). E. odorata ( Molina 25978, US). Lâm. 1. Granos prolados, grandes. Abertura externa 0,6-2,4 nm de ancho. Muros del retlculo 0,6 |xm de espesor, apocolpios con mallas pequenas (0,1-0,3 i